BERLIN DEDOMMAGE LES TRAVAILLEURS JUIFS DES
GHETTOS NAZIS
Allemagne : Le gouverneur allemand a décidé d’accorder 2.000
euros à quelques 50.000 victimes.
Un paiement forfaitaire sera accordé à chacune des quelque
50.000 victimes juives qui avaient travaillé
dans des ghettos sous le IIIème Reich. Ainsi en
a décidé le gouverneur allemand. Il s’agit d’un
« geste humanitaire » et non pas d’une
quelconque indemnisation, selon Ulrich Wilhelm,
le porte-parole de la grande coalition qui se
dit soucieuse de mettre en œuvre une « solution
rapide et non bureaucratique ». Ce dossier avait
déjà fait l’objet d’une loi en 2002, peu suivie
d’effet, car 90% des demandes déposées ont été
rejetées pour manque de pièces administratives.
D’où la nouvelle législation sur le forfait qui
n’exige plus de justificatifs tatillons.
Le travail dans les ghettos des pays occupés par les Nazis
était volontaire. Il permettait aux juifs
recrutés par les usines allemandes d’échapper à
la déportation, et donc à la mort. Ces
personnes, n’ont de ce fait, pas pu percevoir de
dédommagements pour travail forcé. Au titre de
cette dernière catégorie, l’Allemagne vient tout
juste d’achever l’été dernier un important
programme de dédommagements. Au total, près de
4,4 milliards d’euros ont été versés depuis sept
ans à 1,7 millions de bénéficiaires d’une
centaine de pays. Ces fonds avaient été
débloqués pour moitié par le gouvernement
fédéral et l’industrie allemande. D’autres
accords de ce genre, plus partiels, avaient été
conclus avec notamment l’Etat d’Israël et la
« Jewish Claims Conference », une
organisation qui canalise les demandes de
dédommagements de Juifs dans le monde entier.
Ultime revendication
Le chapitre complexe des compensations allemandes est ainsi
virtuellement clos. Tous dossiers confondus,
Berlin affirme avoir payé 64 milliards d’euros
aux victimes de l’Holocauste. Il reste une
ultime revendication : en Israël, quelques 4.000
enfants de survivants de l’horreur nazie
s’apprêtent à demander au gouvernement allemand
entre 50 et 100 millions d’euros pour les
psychothérapies rendues nécessaires par les
traumatismes vécus par leurs parents.
Par Pierre Bocev.
Qu’en est-il de la situation des victimes
arméniennes du Génocide, qu’ont-elles enduré
durant 29 ans, de 1894 à 1923, en Arménie
Occidentale occupée ? Suite
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