Le 04 septembre, 2007 Politique
APPEL A L’ATTENTION DES ARMENIENS DU
MONDE ENTIER
Mais
que se passe t’il donc sur cette planète terre, des associations
envisageraient de se réunir mi-octobre pour célébrer en compagnie de
hautes instances de la République d’Arménie le 20ème
anniversaire, je vous rassure ce n’est pas "l’anniversaire du
génocide", non, c’est le 20ème anniversaire de la
reconnaissance du génocide dit « arménien » par le Parlement
Européen ?
Mais qu’en est-il donc véritablement de
cette reconnaissance, et essayons ensemble de la lire et de
comprendre, en quoi elle consiste ?
Tout
d’abord, nous voudrions vous signaler que cette résolution
correspond avant tout à une résolution sur la Question Arménienne
dans sa globalité et non pas seulement une reconnaissance du
génocide, ce qui est encore plus grave. |
Résolution
sur une solution politique de la question arménienne (18
juin 1987)
doc. A2-33/87
Le Parlement européen,
— vu la proposition de
résolution déposée par M. Saby et autres signataires, au nom
du groupe socialiste, sur une solution politique de la
question arménienne (doc. 2-737/84),
— vu la proposition de
résolution de M. Kolokotronis sur la question arménienne et
la proclamation du 24 avril comme journée de souvenir du
génocide arménien (doc. B2-360/85),
— vu le rapport de sa
commission politique (doc. A2-33/87),
A. rappelant
— la proposition de résolution
de M. Jaquet et consorts sur la situation du peuple arménien
(doc. 1-782/81),
— la proposition de résolution
déposée par Mme Duport et M. Glinne, au nom du groupe
socialiste, sur une solution politique de la question
arménienne (doc. 1-735/83), et
— la question écrite de Mme
Duport sur la question arménienne (1),
— la résolution des ministres
responsables des Affaires culturelles, réunis au sein du
Conseil du 13 novembre 1986, relative à la conservation du
patrimoine architectural européen (2), y compris celui situé
en dehors du territoire communautaire,
B. convaincu que la
reconnaissance de l'histoire même du peuple arménien
en Turquie implique la
reconnaissance de son identité en tant que
minorité ethnique, culturelle,
linguistique et religieuse,
C. considérant que les
Arméniens qualifient ces événements de génocide organisé, au
sens de la Charte des Nations Unies de 1948,
D. considérant que l'Etat turc
rejette l'accusation de génocide comme non fondée,
E. constatant que jusqu'à ce
jour, le gouvernement turc, par son refus de reconnaître le
génocide de 1915, continue de priver le peuple arménien du
droit à sa propre histoire,
F. considérant que jusqu'à
présent, le génocide arménien, historiquement prouvé, n'a
donné lieu à aucune condamnation politique, ni à aucune
réparation en conséquence,
G. considérant que la
reconnaissance du génocide arménien par la Turquie doit dès
lors être vue comme un acte profondément humain de
réhabilitation
morale envers les Arméniens qui ne peut que faire honneur au
gouvernement turc,
H. regrettant
profondément et condamnant le terrorisme absurde de groupes
d'Arméniens responsables, entre 1973 et 1986, de plusieurs
attentats, réprouvés par une écrasante majorité du peuple
arménien, ayant causé la mort ou blessé d'innocentes
victimes,
I. considérant que l'attitude
intransigeante devant la question arménienne des
gouvernements turcs qui se sont succédé n'a contribué en
aucune manière à apaiser la tension;
1. est d'avis que la question
arménienne et la question des minorités en Turquie doivent
être restituées dans le cadre des relations entre la Turquie
et la Communauté; souligne en effet que la démocratie ne
peut être implantée solidement dans un pays qu'à condition
que celui-ci reconnaisse et enrichisse son histoire de sa
diversité ethnique et culturelle;
2. est d'avis que les
événements tragiques qui se sont déroulés en 1915-1917
contre les Arméniens établis sur le territoire de l'Empire
ottoman constituent un génocide au sens de la convention
pour la prévention et la répression de crime de génocide,
adoptée par l'Assemblée générale de l'O.N.U. le 9 décembre
1948; reconnaît cependant que la Turquie actuelle ne saurait
être tenue pour responsable du drame vécu par les Arméniens
de l'Empire ottoman et souligne avec force que la
reconnaissance de ces événements historiques en tant que
génocide ne peut donner lieu à aucune revendication d'ordre
politique, juridique ou matérielle à l'adresse de la Turquie
d'aujourd'hui;
3. demande au Conseil d'obtenir
du gouvernement turc actuel la reconnaissance du génocide
commis envers les Arméniens en 1915-1917 et de favoriser
l'instauration d'un dialogue politique entre la Turquie et
les délégués représentatifs des Arméniens;
4. estime que le refus de
l'actuel gouvernement turc de reconnaître le génocide commis
autrefois contre le peuple arménien par le gouvernement
«jeunes Turcs», sa réticence à appliquer les normes du droit
international dans ses différends avec la Grèce, le maintien
des troupes turques d'occupation à Chypre ainsi que la
négation du fait kurde, constituent, avec l'absence d'une
véritable démocratie parlementaire et le non-respect des
libertés individuelles et collectives, notamment
religieuses, dans ce pays, des obstacles incontournables à
l'examen d'une éventuelle adhésion de la Turquie à la
Communauté;
5. s'associe, vu la tragédie
qui a frappé le peuple arménien, au désir de celui-ci que se
développe une identité spécifique, que soient garantis ses
droits de minorité et que ses ressortissants puissent
bénéficier sans entrave des droits de l'homme et du citoyen,
tels qu'ils sont définis dans la Convention européenne des
droits de l'homme et ses protocoles y afférents;
6. demande instamment que la
minorité arménienne vivant en Turquie soit traitée
équitablement en ce qui concerne son identité, sa langue, sa
religion, sa culture et son système d'enseignement; défend
énergiquement l'amélioration de la protection des monuments
ainsi que le maintien et la conservation du patrimoine
architectural religieux des Arméniens de Turquie, et
souhaite que la Communauté étudie de quelle façon il
convient qu'elle prête son concours à cette fin;
7. invite, dans ce contexte, la
Turquie à observer scrupuleusement le régime de protection
des minorités non musulmanes, comme le lui imposent les
articles 37 à 45 du traité de Lausanne de 1923, que la
plupart des Etats membres de la Communauté ont d'ailleurs
signé;
8. estime qu'il faut considérer
la protection des monuments ainsi que le maintien et la
conservation du patrimoine architectural religieux des
Arméniens de Turquie comme un élément d'une politique plus
large visant à préserver le patrimoine culturel de toutes
les civilisations qui se sont développées, au cours des
siècles, sur le territoire de la Turquie actuelle et en
particulier, celui des minorités chrétiennes qui ont fait
partie de l'Empire ottoman;
9. invite par conséquent la
Communauté à étendre l'accord d'association avec la Turquie
au domaine culturel afin que les vestiges des civilisations
chrétiennes ou autres, telles que d'antiquité classique,
hittite, ottomane, etc., dans ce pays soient préservés et
mis en valeur;
10. se déclare préoccupé par
les difficultés que la communauté arménienne rencontre
actuellement en Iran en ce qui concerne la pratique de sa
langue et l'organisation d'un enseignement spécifique
conformément aux règles de sa religion;
11. dénonce les violations des
libertés individuelles en Union soviétique commises à
l'encontre de la population arménienne;
12. condamne avec fermeté tous
les actes de violence et toutes les formes de terrorisme
émanant d'organisations isolées et qui ne sont pas
représentatives du peuple arménien, et appelle les Arméniens
et les Turcs à la réconciliation;
13. invite les États membres de
la Communauté à instituer une journée commémorant les
génocides et les crimes contre l'humanité commis au XXe
siècle, et en particulier ceux dont ont été victimes les
Arméniens et les Juifs;
14. réaffirme son engagement de
contribuer véritablement aux initiatives visant à promouvoir
les négociations entre les peuples arménien et turc;
15. charge son Président de
transmettre la présente résolution à la Commission, au
Conseil européen, aux ministres des Affaires étrangères
réunis dans le cadre de la coopération politique, au Conseil
d'Association C.E.E./Turquie ainsi qu'aux gouvernements
turc, iranien et soviétique et au Secrétariat général des
Nations Unies.
(1) JO n°C 216 du 16.8.1984, p.
10
(2) JO n°C 320 du 13.12.1986. p.
1
Ainsi,
si vous avez dit "RECONNAISSANCE", je vous réponds STOP A L'APOLOGIE
DU NÉGATIONNISME DES DROITS A L'EXISTENCE DES ARMENIENS
D'ARMÉNIE OCCIDENTALE ET DE LEUR HISTOIRE NATIONALE.
Un des
prétextes qui fait qu'une partie des Arméniens n'intègrent
pas les massacres organisés et planifiés du Sultan Abdul
Hamid II faisant plus de 300.000 victimes au sein du
génocide est, que cela réduirait soi-disant, l'importance
donnée au plan d'extermination des Jeunes-turcs.
Ainsi l'histoire et le processus dans son ensemble s'en
trouvent sectionnés voire en partie sous évalués, c'est à
dire les causes et conséquences du processus d'extermination
ne peuvent pas être pris en compte dans leur ensemble.
De cette
application tactique émerge des dysfonctionnements qui font
partie intégrante du plan génocidaire, j'appellerai cela le
processus d'effacement des mémoires.
Si le 24
avril 1915, est le symbole, il serait important d'en définir
le symbole de quoi?
On nous dira, que le 24 avril 1915, marque le début de
l'application du plan d'extermination, ainsi, on peut en
conclure que ce symbole est le symbole d'une falsification
historique, disons que cela aurait pu être vrai si
véritablement le processus d'extermination a été déclenché
le 24 avril 1915, mais ce n'est pas le cas.
Le 24 avril
1915, n'est donc pas un symbole, mais alors qu'est ce qu'il
représente? Il représente la modélisation du génocide, la
réduction de toute une période d'existence, d'histoire, de
problématique fonctionnelle, de cause et d'effet, à une date
qui modélise, c'est à dire qui simplifie ou réduit
l'approche de la compréhension du processus, au point de
rendre vulnérable la compréhension de l'ensemble du
phénomène d'application du processus génocidaire.
Une
modélisation dans le meilleur des cas, puisque dans les
extrêmes, cette date a été banalisée au point de devenir
"l'anniversaire du génocide", terme profondément injuriant
pour les descendants des victimes, au point que ce n'est
plus la mémoire des victimes et de leurs souffrances que ces
extrêmes commémorent, mais le CRIME en lui même, à tel point
que ces extrêmes ont effacée l'identité des victimes, et
transmettant cette identité au CRIME, ce qui reviendrait à
dire qu'il y a une façon arménienne d'exterminer des
populations.
Mais le
summum de la honte sera à l'échelle du parlement européen le
18 juin 1987:
Concernant non pas seulement la question de
la reconnaissance du génocide des Arméniens, mais, et c’est
ce qui est plus grave la question arménienne dans son
ensemble vue par les instances européennes.
B. convaincu que la
reconnaissance de l'histoire même du peuple arménien
en Turquie implique la
reconnaissance de son identité en tant que
minorité ethnique, culturelle,
linguistique et religieuse,
Là,
nous sommes confrontés à un problème de fond, juridiquement
nous ne sommes pas une minorité ethnique, culturelle,
linguistique et religieuse, mais nous sommes une nation
autochtone sur sa Terre depuis toujours.
G. considérant que la
reconnaissance du génocide arménien par la Turquie doit dès
lors être vue comme un acte profondément humain de
réhabilitation
morale envers les Arméniens qui ne peut que faire honneur au
gouvernement turc,
Le
problème des réparations ne consiste pas à faire honneur au
gouvernement turc, mais à réparer les préjudices subis par
les Arméniens d’Arménie occidentale et par l’État d’Arménie
occidentale.
H. regrettant profondément et
condamnant le terrorisme absurde de groupes d'Arméniens
responsables, entre 1973 et 1986, de plusieurs attentats,
réprouvés par une écrasante majorité du peuple arménien,
ayant causé la mort ou blessé d'innocentes victimes,
Pas
de regret en direction du terrorisme d’État subit par
les Arméniens d’Arménie occidentale et par l’envahissement
de l’Arménie occidentale et son occupation depuis le Traité
de Sèvres.
1. est d'avis que la question
arménienne et la question des minorités en Turquie doivent
être restituées dans le cadre des relations entre la Turquie
et la Communauté; souligne en effet que la démocratie ne
peut être implantée solidement dans un pays qu'à condition
que celui-ci reconnaisse et enrichisse son histoire de sa
diversité ethnique et culturelle;
Nous
n’avons pas le statut de minorité en Turquie et surtout nous
ne voulons pas l’avoir, nous n’avons jamais été, nous ne
sommes pas et nous ne serons jamais une minorité turque.
"2- est
d'avis que les évènements tragiques qui se sont déroulés en
1915 -1917 contre les Arméniens
établis sur le
territoire de l'Empire ottoman constituent un génocide au
sens de la convention pour la prévention et la répression de
crime de génocide, adoptée par l'Assemblée générale de
l'ONU, le 9 décembre 1948 ;
reconnaît
cependant que la Turquie actuelle ne saurait être tenue pour
responsable du drame vécu par les Arméniens de l'Empire
ottoman et souligne avec force que la reconnaissance de ces
évènements historiques en tant que génocide ne peut donner
lieu à aucune revendication d'ordre politique, juridique ou
matérielle à l'adresse de la Turquie d'aujourd'hui ;
*Faux,
les Arméniens ne sont pas établis dans l’Empire ottoman, les
Arméniens forment un peuple autochtone vivant depuis des
millénaires en Arménie occidentale.
*Faux, les Arméniens ne reconnaissent pas
cependant que la "Turquie" actuelle n’a pas sa part de
responsabilité dans le négationnisme de l’existence des
Arméniens d’Arménie occidentale, de leur histoire nationale
et des souffrances de ses enfants suite à l'exécution d'un
plan d'extermination qui a duré de 1894 à 1923. Et ils
revendiquent l’application de leurs droits légitimes civils,
politiques, juridiques et matériels à l’adresse des
occupants d'aujourd'hui.
6- demande instamment que la
minorité arménienne vivant en Turquie soit traitée
équitablement en ce qui concerne son identité, sa culture,
sa langue, sa religion et son système d'enseignement ;
défend énergiquement l'amélioration de la protection des
monuments ainsi que le maintien et la conservation du
patrimoine architectural religieux des Arméniens de Turquie,
et souhaite que la Communauté étudie de quelle façon il
convient qu'elle prête son concours à cette fin ;
* Faux, les Arméniens d’Arménie occidentale
ne représentent pas une minorité, ils forment un peuple
autochtone et leurs terres spoliées sont actuellement
occupées par un État terroriste.
7- invite,
dans ce contexte, la Turquie à observer scrupuleusement le
régime de protection des minorités non musulmanes, comme le
lui imposent les articles 37 à 45 du Traité de Lausanne de
1923, que la plupart de États membres de la Communauté ont
d'ailleurs signé ;
*La plupart peut être, mais le droit exige
que l'ensemble des signataires du Traité de Sèvres renoncent
à leur première signature y compris les Arméniens. C'est ce
qui se prépare à l'échelle européen.
Le Traité de Lausanne est donc un faux au
niveau du Droit International.
On nous parle de protection après avoir
reconnu le peuple arménien de victime de génocide, c’est le
remake du Traité de San Stefano et des massacres du Sultan
Abdul Hamid II.
Après, l'assassinat d'Hrant Dink et de la
souffrance quotidienne de nos compatriotes en Arménie
occidentale actuellement occupée.
8- estime
qu'il faut considérer la protection des monuments ainsi que
le maintien et la conservation du patrimoine architectural
religieux des Arméniens de Turquie comme un élément d'une
politique plus large visant à préserver le patrimoine
culturel de toutes les civilisations qui se sont
développées, au cours des siècles, sur le territoire de la
Turquie actuelle, et en particulier, celui des minorités
chrétiennes qui ont fait partie de l'Empire ottoman ;
* A l’image de la falsification de l’église
arménienne d’Aghtamar transformée en musée, de la
destruction du cimetière de Djugha et de l'ensemble du
patrimoine arménien.
On aura ainsi effacé de la surface de la Terre non seulement
les victimes du plan d'extermination mais aussi, leurs
descendants. Annihilant pour toujours, les droits
existentiels, historiques et géographiques des Arméniens.
La reconnaissance du 18 juin
1987, par le Parlement Européen, est la suite logique de
l'application du Traité de Lausanne, effaçant l'existence
des Arméniens d'Arménie occidentale de l'Histoire de
l'Humanité.
Il faut DÉNONCER L’APOLOGIE DU NÉGATIONNISME
DES DROITS DES ARMENIENS D’ARMÉNIE OCCIDENTALE PAR LES
OFFICINES COLLABORATRICES.
Je demande instamment aux différentes
associations arméniennes d’Europe de prendre acte, de ne pas
vous rendre complice, de ce scandale, nous avons déjà eu
l’expérience d’une Assemblée Ottomane et nous en avons payé
les frais par l’application d’un plan d’extermination en
1909 et de
1915 à 1923.
Aujourd’hui cet acte d’achèvement efface tous
les droits nationaux des Arméniens, vous devenez ainsi une
minorité turque, et votre survie tiendra de votre capacité à
ne pas fondre comme neige au soleil, ce que je doute fort
dans les circonstances actuelles.
Il est nécessaire de remettre à plat cette
résolution, il existe plusieurs moyens de la dénoncer et à
l’exemple de la Russie et des États-unis de réaliser une
résolution digne de la souffrance de notre nation, digne de
ces efforts, digne de l’avenir qu'elle mérite.
Arménag
APRAHAMIAN
Membre du Conseil National Arménien |