UNE ARMÉNIE RÉTABLIE DANS SES DROITS
L’Arménie rétablie dans ses droits
découlant du Traité de Sèvres et de la
Sentence arbitrale du Président des
Etats-Unis Woodrow Wilson en 1920 est
une nécessité géopolitique en vue des
enjeux régionaux au Moyen Orient.
Cette option juridique qui, il y a
quelques années pouvait être considérée
comme utopique, est actuellement prise
au sérieux par la communauté
internationale en vue des développements
en Turquie et le rôle très trouble de ce
pays dans les évènements du Proche
Orient.
Les circonstances historiques de 1920
avec la chute des Empires Ottoman et
Russe, avec l’émergence des régimes
kémalistes en Turquie et bolchévique
dans l’espace russe ont gelé le Traité
de Sèvres par l’appropriation illicite
de la souveraineté de l’Etat d’Arménie
sur les territoires de l’Arménie
Occidentale.
Les pays occidentaux à leur tour ont
lâché l’Arménie au profit d’une Turquie
kémaliste avec laquelle ils sont entrés
dans un jeu d’alliance.
L’erreur de cette politique des
puissances dans la complicité
d’acceptation d’un fait accompli par
l’appropriation illicite de la
souveraineté de l’Etat d’Arménie sur les
territoires de l’Arménie Occidentale se
révèle aujourd’hui d’une grande
importance.
Une Turquie contrôlant de grands espaces
territoriales à cheval sur plusieurs
régions stratégiques devient davantage
un facteur d’instabilité que de paix
dans la région.
Ce pays renforcé par les alliances
occidentales devient intouchable,
utilisant tour à tour des chantages de
toutes sortes à ses partenaires, tout
ceci enveloppé dans une hypocrisie et
arrogance sans égal faisant de la
Turquie un allié de plus en plus
incontrôlable.
Il en est de même en direction de la
Russie où malgré des échanges importants
dans les domaines énergétique,
touristique et commerciale entretenus
avec la Turquie, cette dernière agit
ouvertement contre les intérêts de la
Russie en Syrie et fait sournoisement la
promotion de son agenda panturc en Asie
centrale et notamment en Azerbaïdjan.
La Chine aussi voit d’un mauvais œil cet
agenda panturc qui se traduit par le
rôle actif joué par la Turquie dans les
soulèvements ouigours dans la province
de Sin-Kiang.
Ainsi le rétablissement d'une Arménie
dans ses droits historiques et juridiques
découlant des diverses reconnaissances
et du traité de Sèvres est un des
éléments indispensables pour limiter les
ambitions impériales démesurées et
dangereuses de ce pays.
Les récentes révélations par Moscou
concernant la connivence de la Turquie
et de ses dirigeants dans le commerce du
pétrole avec l’organisation Daesh sont
extraordinaires. Elles ne sont pas
dévastatrices uniquement pour la Turquie
mais aussi pour le soutien que ce pays a
dans le monde principalement des
Etats-Unis, du Royaume Uni et de la
France. Nous sommes en présence d’un
Etat membre de l’Otan qui aspire à
rejoindre l’Union Européenne et en même
temps sans broncher est impliqué à un
commerce de pétrole avec l’organisation
terroriste la plus puissante et la plus
répugnante au monde.
Comment dans cette situation ce pays est
encore sans vergogne représenté par les
gouvernements occidentaux comme un
« partenaire fiable » pour lutter contre
le terrorisme islamique. Ceci est un
non-sens absolu.
D’autre part, le nationalisme arrogant
et le panturquisme sont un constant de
la politique de ce pays depuis le
début du XXème siècle.
Imaginons un instant que cette idéologie
mis en avant au début du siècle dernier
et qui fut suivi par l’extermination de
notre peuple en Arménie Occidentale, en
Asie Mineure, en Cilicie, et au
Nakhitchevan se poursuit par malheur à
l’avenir dans les territoires contrôlés
par les Républiques d’Arménie et du
Haut-Karabagh (Artsakh) avec une Turquie
et un Azerbaïdjan ainsi fraternellement
réunis dans leur crime envers la nation
arménienne avec des leaders
mégalomaniaques comme Erdogan et
l’infâme Ilham Aliyev.
Dans ce cas, leur aventure pourrait se
poursuivre jusqu’en Chine en entrainant
dans leur sillage des éléments panturc
au sein de l’espace Transoxiane (Asie
Centrale).
L’Arménie rétablie dans ses frontières
historique et juridique n’est pas
seulement une justice faite à notre
nation martyre, autochtone et plusieurs
fois millénaire mais aussi un impératif
géopolitique qui coïncidera avec les
intérêts de toutes les puissances dans
cette région hautement stratégique.
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