Conseil des droits de l'homme
Mécanisme d'experts sur les droits des peuples
autochtones (MEDPA)
L’ASSEMBLEE DES ARMENIENS D’ARMENIE OCCIDENTALE
Genève,
le 08.07.2014
Conseil
des droits de l’homme
Mécanisme d’experts sur les droits des peuples
autochtones (MEDPA)
Septième session
Point 5 de l’ordre du jour :
Poursuite
de l’étude sur l’accès à la justice dans la promotion et
la protection des droits des peuples autochtones :
justice réparatrice, systèmes judiciaires autochtones et
accès à la justice des femmes, des enfants et des jeunes
ainsi que des personnes handicapées autochtones.
Monsieur
le Président, puisque c’est la première fois que je
prends la parole dans l’hémicycle pour cette 7ème
session du MEDPA, permettez-moi de vous féliciter pour
votre élection !
A
partir de faits réels et très souvent d’actualité,
concernant le point 5 de l’ordre du jour, voilà comment
je voulais apporter notre contribution.
L’année
2015 sera le 100ème anniversaire de la
reconnaissance du génocide des Arméniens
selon la Convention pour prévention
et la répression du crime de
génocide, du 9 décembre 1948,
déjà qualifié à l’époque de « nouveaux Crimes contre
l’Humanité et la Civilisation » par la Triple Entente,
France, Grande-Bretagne et Russie en date du 24 mai 1915
tenant pour responsable le gouvernement turc des
massacres commis par la Turquie en Arménie
(Occidentale).
La
destruction du patrimoine historique, lieux et sites
sacrés, cimetières et monastères…
Selon
le droit international :
L’Article 6 du Statut de Rome de la Cour pénale
internationale, précise :
Qu’aux fins du présent Statut, on entend par « crime de
génocide » l'un des actes ci-après commis dans
l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe
national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a)
Meurtre de membres du groupe ;
b)
Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de
membres du groupe ;
c)
Soumission intentionnelle du groupe à des conditions
d'existence devant entraîner sa destruction physique
totale ou partielle ;
d)
Mesures visant à entraver les naissances au sein du
groupe ;
e)
Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.
Le
groupe visé à la destruction physique, dans ce cas, est
le peuple Arménien d’Arménie Occidentale soit près de
deux millions de victimes transformant notre peuple en
un peuple d’orphelins.
La
responsabilité porte sur un Etat, la Turquie, qui a
prémédité le crime de génocide de 1894 à 1923 sur trois
gouvernements successifs,
Selon
la philosophie du droit :
Le génocide d’un peuple autochtone se poursuit dans le
temps, tant qu’il n’a pas fait l’objet d’une justice
réparatrice, c’est pourquoi il est imprescriptible !
Selon
L’application du droit international donc l’application
d’une justice réparatrice réelle, concrète et efficace,
depuis un siècle :
Nous n’avons obtenu aucun résultat, malgré le traité
international de Sèvres, malgré la sentence arbitrale du
Président W. Wilson, malgré des textes et des
conventions internationales et un ensemble de démarche
politique sans aucune conséquence réparatrice réelle
jusqu’à ce jour, comme par exemple, les condoléances
cette année du Premier ministre de la Turquie.
Il
faut donc savoir faire la différence entre acte
politique et justice réparatrice.
Pourtant, le 21 mars 2014, à partir de la Turquie des
milliers de Takfiris infiltrèrent la région arménienne
de Kessab en Syrie et provoquèrent l’exode de milliers
d’Arméniens autochtones. Exode pourtant sans lequel, ces
Arméniens inoffensifs auraient subi un massacre de
masse.
Ce
qui signifie que l’absence d’une justice réparatrice,
provoque la continuité des crimes où la cible première
et principale se trouvent être les peuples autochtones.
C’est pourquoi relativement aux articles 7 et 22 de la
déclaration, j’invite le Conseil des Droits de l’Homme
sous-couvert du Rapporteur spécial et du mécanisme
d’experts, sur une base factuelle précise et irrévocable
concernant les exactions commises contre les peuples
autochtones de solliciter l’Assemble générale et le
Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies
d’intervenir auprès de la Cour Pénale Internationale
afin d’obtenir une justice réparatrice pour le peuple
arménien et pour tous les peuples autochtones victimes
de génocide, et de crimes contre l’Humanité.
Merci, monsieur le président
Arménag APRAHAMIAN
Président du Conseil National d’Arménie Occidentale
WAN
http://www.docip.org/greenstone/collect/cendocdo/index/assoc/HASHe7c0/2f15d0a9.dir/EM14armenag091.pdf
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