"DENI DE JUSTICE OU REAL
POLITIK"?
Qamechly, le 17 décembre 2013
Le 14 avril 1987, la Turquie a déposé sa demande d’adhésion à
l’Union Européenne (alors Communauté Européenne).
Le 18 juin 1987, le Parlement européen publie « la Résolution
sur une solution politique de la question arménienne » dans
laquelle il reconnaît le génocide du peuple Arménien tout en
niant les droits aux Arméniens d’exprimer des revendications et
l’application de leurs droits légitimes à l’existence contre la
Turquie actuelle.
Le 17 décembre 2004, le Conseil européen s’était engagé à
ouvrir les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Europe,
suivant ainsi l’avis de la Commission européenne. Les
négociations devraient débuter le 3 octobre 2005, presque 20 ans
après la 1ère candidature de la Turquie déposée en 1987.
Le 17 décembre 2004, à Chouchi, le Conseil National des
Arméniens d’Arménie Occidentale déclare son existence et la
défense des droits imprescriptibles des Arméniens d’Arménie
Occidentale en tant que peuple autochtone.
Le 3 septembre 2013, la République d’Arménie (orientale) décide
de rejoindre l’Union douanière avec la Russie et complique ses
rapports avec l’Union Européenne.
Le 5 septembre 2013, après quatre ans de procédure, la Cour
Européenne des Droits de l’Homme déclare irrecevable la requête
de l’Assemblée des Arméniens d’Arménie Occidentale contre
l’Azerbaïdjan concernant la destruction du cimetière de Djugha
au Nakhitchevan.
Le 17 décembre 2013, le Président du Conseil National d’Arménie
Occidentale suite aux élections législatives pour la
constitution d’un Parlement d’Arménie Occidentale déclare
recevable les résultats des élections et la constitution du
Parlement d’Arménie Occidentale.
Le 17 décembre 2013, la Cour d’appel d’Aix en Provence a
renvoyé sa décision en délibérée concernant la requête de Maître
Philippe KRIKORIAN et de ses mandataires demandant que le
premier ministre et le préfet des Bouches du Rhône prennent des
mesures qui pourraient aboutir à la pénalisation de la négation
des génocides reconnus par la loi française.
Le 17 décembre 2013, la Cour Européenne des Droits de l’Homme
rend une décision condamnant la Suisse pour atteinte à la
liberté d’expression, après qu’une juridiction helvétique est
sanctionnée pénalement un ressortissant turc pour avoir déclaré
publiquement que le génocide perpétré par l’Empire ottoman
contre le peuple arménien en 1915 était « un mensonge
international ».
Face à cette déferlante d’impunités, d’immoralités et de
déshonneurs des institutions politiques et aujourd’hui
judiciaires vis-à-vis de la résolution de la question arménienne
en générale, de la question du génocide et de sa négation en
particulier et du dossier juridique sur les droits des Arméniens
d’Arménie Occidentale, peuple autochtone, le Conseil National
d’Arménie Occidentale décide :
- De demander au nouveau Parlement d’Arménie Occidentale de
remettre à plat l’ensemble des dossiers concernant l’application
juridique de la réalité du crime de génocide du peuple Arménien,
peuple autochtone, et de l’ensemble de ses conséquences,
conformément au décret présidentiel n°2011.05.28, dans toutes
ses dimensions historique, politique, juridique, sociale
(identitaire) et culturelle.
- D’inviter toutes personnalités, experts, chercheurs et
juristes y compris ceux qui défendent des thèses contradictoires
à participer à l’instauration d’une Commission spéciale pour
l’application juridique de la réalité du crime de génocide du
peuple Arménien.
Compte tenu des faits établis suivants :
Le génocide des Arméniens fut perpétré entre 1894 et 1923 par
les gouvernements successifs de l’Empire ottoman, plus de deux
millions d’Arméniens ont péri lors de ce génocide.
Le génocide priva l’Arménie Occidentale d’une part extrêmement
importante de sa population autochtone qui a vécu sur le plateau
arménien des millénaires durant.
Le gouvernement de la République turque, se présentant comme le
successeur légitime de l’Empire Ottoman, refuse encore jusqu’à
ce jour de reconnaître le crime de génocide des Arméniens.
La Question du génocide des Arméniens, dans le cadre d’une
application juridique comprend quatre points d’étude :
1. L’anéantissement physique des Arméniens et de leur
descendance.
2. L’envahissement et l’appropriation de leurs terres,
territoires et ressources naturelles.
3. La dépossession et la destruction de leur héritage spirituel
et matériel.
4. La négation de l’existence des Arméniens d’Arménie
Occidentale, de leur histoire, de leurs droits, ainsi que la
récusation du crime de génocide.
Considérant que :
- Le peuple autochtone arménien de l’Arménie Occidentale fut
victime de génocide dans les conditions géopolitiques,
historiques établies et connues de tous,
- La majeure partie des descendants des rescapés du génocide du
peuple arménien sont disséminés à travers le monde et ont été
considérés comme apatrides en tant que peuple autochtone,
- Qu’un génocide se poursuit tant qu’il n’a pas fait l’objet de
réparations y compris territoriales pour un peuple autochtone,
- Le renforcement de la Commission Spéciale au niveau
parlementaire ayant pour objectif l’application juridique de la
réalité du crime de génocide des Arméniens, se présente comme
une nécessité aussi bien juridique qu’historique, politique,
sociale (identitaire) et culturelle pour rétablir et préserver
les droits du peuple autochtone arménien.
Article I.
Par la présente résolution, le Conseil National de l’Arménie
Occidentale, le Gouvernement en exil de l’Arménie Occidentale
ainsi que le Parlement d’Arménie Occidentale, poursuivent
l’engagement d'instaurer une Commission Spéciale pour le
rétablissement et la préservation des droits du peuple
autochtone arménien de l’Arménie Occidentale, qu’il soit en exil
où vivant encore sur les terres.
Article II.
L’objet de la Commission Spéciale est le rétablissement des
droits du peuple autochtone arménien, ainsi que l’application
juridique de la question du crime de génocide des Arméniens et
de ses conséquences auprès d’instances nationales et
internationales.
Maintenant, plus que jamais, nous poursuivrons notre combat,
pour que justice soit faite.
(Contact :
stat.gov.wa@haybachdban.org)
Arménag APRAHAMIAN
Président du Conseil National de l’Arménie Occidentale
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