2009 թ,
Հոկտեմբեր
3
Politique
Remerciements au nom du Conseil
National Arménien
Chers compatriotes, chères sœurs, chers frères,
Je pourrais m’adresser au préfet de police de Paris, pour me
plaindre de la méthode utilisée à votre encontre, lors de la
manifestation de votre mécontentement vendredi 2 octobre de 14h30 à
16h00, dont la cause est un dépôt de gerbe de Serge SARKISSIAN, une
semaine avant la date fatidique du dépôt d’une signature sur deux
Protocoles qui comme vous l’avez compris, changera de façon
fortement préjudiciable le combat à mener pour l’application de nos
droits, renforcant la poursuite de la falsification de notre
histoire.
Je
pourrais m’adresser, aux différents représentants d’association qui
ont accepté l’invitation de Serge SARKISSIAN lui permettant
d’expliquer et de justifier les raisons pour lesquelles il a prit la
décision d’entreprendre un partenariat privilégié avec la Turquie
sans aucune conditions préalables, de nous enfoncer encore un peu
plus dans des difficultés existentielles et évidemment les
« non-conséquences » de ce partenariat en dehors d’un développement
économique sans précédant pour l’Arménie et surtout pour une
croissance qui permettrait au gros de devenir encore plus gros.
Je
pourrais m’adresser, directement à Serge SARKISSIAN, pour lui
prendre la main et lui dire qu’il est entrain de faire la plus
grosse connerie de sa vie, et qu’il devrait s’arrêter alors qu’il
en est encore temps.
Si
je propose de lui prendre la main c’est uniquement pour vous, pour
mes compatriotes, pour qu’ils comprennent que nous sommes prêt à
faire ce qu’il faut afin d’éviter toute catastrophe.
Mais j’ai décidé aujourd’hui de m’adresser à vous,
J’étais à Paris, vendredi, en réunion je préparais les Premières
Assises Médicales Arméniennes, un projet engagé depuis longtemps et
dont ma présence était nécessaire pour la phase application, mais dés le
début j’ai suivi l’ensemble des évènements et obtenu en direct
grâce à nos services, toutes les informations nécessaires me
permettant de comprendre, même à distance ce qu’il était entrain de
se passer.
Je
voudrais vous transmettre au nom de l’ensemble du Conseil National
Arménien et des Combattants d’Artsakh, nos plus profonds
remerciements et nos sentiments fraternels, en voulant protéger la
statut de Komitas, un petit territoire de quelques mètres carrés
d’Arménie à Paris dont vous êtes les véritables propriétaires par
votre participation collégiale active, vous avez montré votre
détermination à défendre les valeurs arméniennes issues des dizaines
d’années de combat, de souffrances et de résistances, l’ensemble des
membres du Conseil National Arménien se joint à moi pour vous
remercier. Espace de recueillement dont on ne vous accorde aujourd’hui aucun droit en
Arménie Occidentale occupée, pas même un mètre carré.
Je
voudrais m’adresser aux victimes de la police, j’ose espérer que la
peur et les blessures que vous avez enduré, se dissiperont sans
laisser de profondes séquelles, je veux que vous sachiez que nous
sommes de votre coté, et que nous sommes prêt à vous écouter grâce à
la constitution d’un Département Santé, entouré par des spécialistes
et psychologues qui pourraient vous accueillir afin de vous aider à
atténuer les traumatismes subis lors d’une agression policière que
nous condamnons.
Je
voudrais m’adresser aux parents, pères, mères, des jeunes qui ont
subi ce moment de violence, je voudrais vous demander de parler avec
vos enfants, que vous puissiez en famille comprendre que cette
réaction est une réaction saine, que cette réaction n’enlève rien à
la loyauté des Arméniens en direction de la France, mais renforce la
loyauté des Arméniens en direction de l’Arménie Occidentale puisque
sans la citer c’est bien d’elle qu’il est question dans ce combat.
Je
voudrais m’adresser aux anciens, à ceux qui ont eu le courage malgré
les difficultés liées aux problèmes de santé dues à l’âge d’avoir
été présent pour montrer l’exemple, cette journée est déjà marquée
dans l’histoire, nous ne vous oublierons pas, depuis cette journée
jamais plus demain ne sera comme avant !
Maintenant et même si cela n’est pas coutumier,
Je
voudrais m’adresser aux hommes du service d’ordre, à leur
conscience, aux semblants des destructeurs de Djugha, à ceux qui de
façon préméditée et organisée, ont pris la décision de charger sur
mes compatriotes, saviez-vous réellement sur qui vous étiez entrain de
frapper, de blesser, de piétiner, de malmener? Laisser moi vous expliquer !
Vous
avez frappé une population qui a des milliers d’années d’existence,
descendants directs des rescapés d’un génocide commis par des
déséquilibrés, qui sont aujourd’hui à la tête d’un ou plusieurs
Etats, c'est-à-dire que vous, les soi-disant Défenseurs des Droits
de l’Homme, étiez en train de frapper une population qui fait partie
de ceux qui ont donné leurs meilleurs enfants pour sauver ce pays
qui aujourd’hui vous nourrit et vous garde, vous avez frappé une
population miraculée qui a traversé des milliers de kilomètres de
souffrances et de mer de sang pour reconstituer votre pays, s’il
était possible de les matérialiser, au moment ou l’administration
inventait pour nous, une nouvelle identité, "l’Apatride des
autochtones".
Vous
vous êtes trompés, messieurs, vous qui savez travailler en équipe,
vous qui avez prêté serment, vous qui croyez en la parole donnée,
c'est-à-dire vous qui croyez en certaines valeurs républicaines, en
frappant sur les Arméniens d’Arménie Occidentale, vous avez frappé
sur vous-mêmes, vous avez frappé sur des valeurs dont nous sommes de
fidèles portes drapeaux, messieurs on vous a trompés !
Pour finir, je ne perdrais pas trop de temps en m’attardant sur les
inconscients, ceux qui vivent avec des artifices, prétendant que la
défense de nos droits, restent un combat absurde et inutile,
prétendant qu’en étant en exil nous ne serions plus autochtone donc
nous ne serions plus Arménien.
Reste les vautours, ces énergumènes anti-identitaires, terroristes
de la liberté de pensée, « faucilleurs et coupeurs » des racines et
de l’authenticité, tournant autour des victimes, avec pour griffes
un verbe ensanglanté, écrasant les organes encore vitaux, incapable
de distinguer le vrai du faux, la vie de la mort, cherchant la
moindre occasion pour parachevé le travail, sous couvert du dialogue
il empêche toute liberté d’expression.
Je
reviens vers mes compatriotes, notre identité se forgera et se
renforcera encore par les combats que nous menons ensemble !
Nous
avons choisi de défendre une Arménie, sachant qu’en défendant cette
Arménie nous défendons la terre de nos ancêtres, nous défendons une
terre qui s’est mélangée au sang des Arméniens, nous défendons
l’Arménie Occidentale.
Nous
avons choisi de défendre le peuple d’Artsakh, sa survie et sa
sécurité, depuis les premiers combats, nous avons décidé
volontairement que l’Artsakh serait libre.
Nous
avons choisi de protéger la mémoire de nos ancêtres, cette énergie
sans pareille, qui nous lie aux profondeurs du temps et de la vie,
qui nous rappelle la source de notre existence, dont aucune richesse
matérielle ne peut remplacer !
Nous
avons choisi d’aimer nos parents et de comprendre leurs douleurs
afin de préparer nos enfants !
Nous
avons donc fait les meilleurs choix !
Gétsé Arevmdian Hayasdan !
Arménag APRAHAMIAN
Membre du Conseil National Arménien
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