2009
թ,
oգոստոս
10
International
Première intervention
du Chef de la délégation de l’Arménie
Occidentale au sein du Mécanisme d'Experts sur les
droits des Peuples Autochtones
Deuxième session à l'ONU
Mes
hommages Madame la Présidente, ma délégation voudrait vous
féliciter pour votre nomination.
Je
m’appelle Arménag APRAHAMIAN, je représente le Conseil National des
Arméniens d’Arménie Occidentale.
Je
salue le mécanisme d’Experts et nos éminents représentants des Etats
qui ont bien voulu partager avec les Peuples Autochtones cette date
anniversaire du 10 août, fortement symbolique qui a une portée
universelle, rappelant la signature d’un traité en 1920, qui
prévoyait la constitution d’un Etat indépendant sur nos territoires
sous mandat du Président des Etats-Unis de l’époque, Monsieur
Woodrow Wilson.
Donc
en célébrant la Journée Mondial des Peuples Autochtones, les
Arméniens d’Arménie Occidentale que j’ai l’honneur de représenter,
célèbrent aussi la signature d’un Traité International : le Traité
de Sèvres.
En
application de la Résolution 6/36 du Conseil, le mécanisme d’experts
a entrepris une étude sur les enseignements tirés et les défis à
relever pour faire du droit des Peuples Autochtones à l’éducation
une réalité.
Si
le défi consiste à permettre l’application du droit des Peuples
Autochtones à l’éducation, la réalité nécessite une compréhension
des Etats dans la volonté de soutenir l’application du droit à
l’éducation.
L’application du droit à l’éducation pour les Hays (Arméniens) en
Arménie Occidentale, région historique des Arméniens actuellement
prise en charge par la Turquie, ne consiste pas uniquement
d’enseigner la langue arménienne, langue indo-européenne qui est
parlée depuis des milliers d’années, dont un alphabet a été créé en
l’an 405, d’enseigner les savoirs traditionnels, comme les danses,
musiques et coutumes arméniennes, sculpture, orfèvrerie, tapisserie,
médecine traditionnelle ou d’enseigner la préservation de son
environnement naturel, il consiste aussi à soutenir les Arméniens
dans leur volonté de s’organiser, de préserver leur patrimoine
historique et sacré, de développer leur culture en toute liberté,
sans contraintes, ni obligations qui iraient à l’encontre de leurs
droits fondamentaux.
Cependant suite au génocide et depuis la prise en charge par la
Turquie de nos territoires en 1923, sans notre consentement, la
réalité consiste à préciser qu’il n’existe plus aucune structure
d’enseignement ou d’apprentissage ne serait-ce que de la langue
arménienne ou d’une école maternelle sur l’ensemble de l’espace
géographique qui correspond au territoire originel des Arméniens.
Le
droit à l’éducation ne s’applique donc d’aucune manière à ce jour,
ce qui a provoqué une profonde désintégration de l’identité Hay
(arménienne), associé à la falsification et à la négation complète
de l’histoire des Arméniens en Arménie Occidentale, ainsi que la
destruction de notre patrimoine culturel subsistant encore sur nos
terres, mais nous espérons d’une véritable prise de conscience du
problème posé par l’Etat en cause en acceptant que s’applique la
déclaration des droits des Peuples Autochtones en Arménie
Occidentale.
L’application du droit à l’éducation nécessite aussi de pouvoir
organiser ce droit en la prise en charge objective et réelle de
l’éducation des jeunes générations en Arménie Occidentale par les
Arméniens eux-mêmes.
Au
nom de mon peuple, et au nom de mon Conseil National, je lance un
appel aux Etats d’Asie Mineure et du Caucase du Sud, afin qu’ils
puissent réfléchir plus généralement à l’intégration de la
déclaration des droits des Peuples Autochtones dans leur
constitution, et de soutenir l’application des droits à l’éducation
pour les peuples Autochtones y compris pour les Arméniens en Arménie
Occidentale, sans aucune discrimination.
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