2008
թ,
Դեկտեմբեր
17
Négationnisme
Chat échaudé craint
l’eau froide
L’hospitalité arménienne est soumise à rude épreuve ces temps-ci.
Tradition séculaire, l’hospitalité arménienne représente une des
valeurs fondamentales du spectre culturel des Arméniens autochtones
d’Arménie Occidentale.
Elle
accueille l’hôte, peu importe d’où il vient et qui il est, avec le
pain et le sel, la soupe et le couvert, en tenant compte de son
hébergement.
Cette tradition hospitalière est partagée par tous les peuples de la
montagne, du Caucase à l’Arménie Occidentale, elle est largement
diffusée.
L’hôte n’est pas obligatoirement un invité, il peut frapper à la
porte de la maison de Torgom, dés qu’il a besoin d’un refuge. Nous l’intégrons
bien, par expérience, les hivers en Arménie Occidentale sont longs
et rigoureux, la protection des hôtes renforce les liens entre les
Hommes.
Même les loups l’ont bien compris, celui qui se perd dans la
montagne a besoin d’un guide, ce guide peut ainsi diriger l’hôte
vers le refuge le plus proche, le loup participe ainsi à la
sauvegarde des Hommes en montagne, il en est un des facteurs
essentielles et assume sa fonction de façon parfaite.
C’est ainsi, qu’il a pu diriger nos hôtes venant d’Asie centrale en
plein hiver, vers les refuges des autochtones d’Arménie Occidentale,
ces populations sédentaires qui ont appris à vivre avec leur milieu
naturel et hivernal du plateau arménien depuis des millénaires.
L’hôte a aussi un devoir, le devoir de ne pas abuser de
l’hospitalité du maître de maison. Il a le devoir de comprendre que
le maître de maison et son épouse, très tôt le matin doit chauffer
la maison, s’occuper des bêtes, préparer le travail de la journée,
les nuits sont longues et les journées proportionnellement courtes.
Les
enfants doivent s’occuper de leur formation et de leur éducation,
les écoles sont prêtes à transmettre leurs savoirs, et ce monde
fonctionne ainsi depuis si longtemps que chaque minute passée, se
matérialise par des gestes précis et codés faisant partie d’un
rituel existentiel.
Il
se trouve dans notre histoire, que l’hôte en question n’a pas pris
le temps de bien comprendre les règles naturelles qui régissent ce
monde de la montagne, il se trouve aussi que notre hôte n’a pas
saisi l’opportunité de pouvoir s’approprier un savoir-vivre
particulier.
A
l’inverse de s’approprier un savoir-vivre afin de s’enrichir
spirituellement et culturellement, l’hôte en question abusant très
largement de l’hospitalité du maître de maison, la convoitise au
fond des yeux, s’est approprié non seulement sa maison et sa terre,
mais aussi sa femme et ses enfants, mais l’hôte a eu l’obligeance de
transférer le maître de maison devenu esclave dans les déserts de la
vie ou de la mort.
Celui qui a donné le meilleur de lui-même a reçu le vide en retour.
On
peut ainsi mieux comprendre pourquoi, les Arméniens d’Arménie
Occidentale sont frileux à l’installation des Meshkhets au Djavakhk,
alors que traditionnellement ils auraient dû les accueillir avec
respect et fraternité.
Aujourd’hui un nouveau phénomène vient de se produire. Suite à une
demande de la part de gentils arméniens au président des Hôtes,
d’une reconnaissance de son crime généralisé, l’hôte toujours en question,
celui qui a martyrisé le maître de maison, et qui vit actuellement
dans sa maison après lui avoir enlevé femme et enfants, demande
pardon, alors que le maître de maison demandait justice !
La
demande de pardon, n’est pas un acte anodin, d’autant plus que
l’hôte durant un certain moment était fier et se vantait d’avoir
agit de la façon la plus ignoble et la plus vil qui soit,
abandonnant le maître de maison devenu esclave dans le monde du
désert.
La
demande de pardon, si elle est accompagnée d’une réparation
matérialisée par la transmission des biens et la cession des terres
en jurant que la Paix et l’indépendance des maîtres de maison
s’établira dans la montagne, que la convoitise ne fera pas l’objet
d’un idéal politique, est recevable puisqu’elle devient un socle
existentiel et donne une perspective à la vie.
Mais une demande de pardon sans réparations est une supercherie,
une malhonnêteté, un leurre fraternel pour étouffer par trouble de
l’esprit la fonction physique renaissante du maître de maison, dans
la mesure où il serait encore sensible aux gesticulations d’un hôte
devenu voleur et tueur et se cachant derrière la cape de
l’intellectuel, mais comme ils disent en occident, « L’habit ne fait
pas le moine ».
D’un point de vue biologique, il se trouve que pour le cas de la
sangsue, même en absorbant le sang de ses victimes, et par grande
quantité, sa génétique ne changera pas, le phénomène de l'évolution
Darwinienne ne fonctionne pas dans ce cas, d'ailleurs il ne
fonctionne pas non plus dans les cas équivalents, « Chasse le naturel, il
revient au galop ». Nous pouvons traduire que dans cet exemple, la
sangsue veut absolument changer son image, sa sensibilité fait,
qu’elle ne s’aime pas et pour cause.
Cependant, pour revenir au cas du jour, et en restant positif
sans être très optimiste, il faut accompagner l’hôte dans un repenti même
superficiel, tel est encore le véritable devoir du maître de maison,
afin de préparer l’hôte à trouver sa place dans la société des
Hommes.
« Chat échaudé, craint l’eau froide », sauf dans le cas du chat
arménien du lac de Wan, naturellement résistant, à l'état sauvage, il est sensé
plonger pour se nourrir.
Arménag Aprahamian
Membre du Conseil National Arménien
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