Suite à une procédure qui a durée 9 mois, sans respecter à aucun
moment les droits humains et la présomption d’innocence qui
entourent un prisonnier, durant une incarcération arbitraire, la
justice de l’Etat de Géorgie a pris la décision de condamner
Vahagn Chakhalyan à dix ans de prison, sans la moindre preuve
des accusations portées, concernant une détention illégale
d’arme, c’est ce qui résulte des conclusions de la défense.
Si la justice de l’Etat géorgien avait choisi, Vahagn Chakhalyan,
responsable de l’organisation « l’Alliance démocratique - Djavakhk
Uni » comme bouc-émissaire, d’un réveil identitaire et d’un
symbole du respect d’un fonctionnement démocratique, permettant
la défense des droits d’une population autochtone au Djavakhk,
elle ne s’y serait pas mieux prise.
Elle a choisi de faire de Vahagn Chakhalyan, une victime, un
martyr, en direction d’un des peuples les plus anciens en Europe
vivant encore sur ses terres ancestrales.
En condamnant Vahagn Chakhalyan, la justice géorgienne a donc
voulu condamner, l’aspiration d’un peuple à préserver son
identité, sa langue, sa culture, son patrimoine et son
développement durable en Europe.
En condamnant un homme, la justice géorgienne a voulu condamné
un peuple !
Et pourtant ce peuple, représenté à l’ONU, à l’Assemblée des
Nations Autochtones, dont l’ONU a reconnu les droits
fondamentaux le 13 septembre 2007, est légitime dans ses
revendications relatives à la déclaration sur les droits des
Peuples Autochtones.
Rappelant que cette Déclaration établit un cadre universel de
normes minimales pour la survie, la dignité, le bien être et les
droits des peuples autochtones du monde entier, y compris les
droits des Arméniens du Djavakhk.
Constatant que la Déclaration a été adoptée par une majorité de
144 Etats, et seulement 11 abstentions, dont la Géorgie,
abstention qui ne signifie pas contre, mais plutôt une certaine
neutralité provisoire.
Rappelant que les droits des peuples autochtones ne sont pas
contraignants pour les Etats, tout comme les droits de l’Homme,
mais ils encouragent, dans les deux cas, les Etats, de façon
explicative d’entreprendre des relations harmonieuses et
coopératives tout en respectant les droits collectifs et
individuels, les droits culturels et l’identité, les droits à
l’éducation, la santé, l’emploi, ainsi que la langue des peuples
en question.
Ainsi, il est donc temps, que l’Etat géorgien, dans le cadre du
droit international, dans le cadre des droits de l’Homme, dans
le cadre de la fraternité entre les peuples en Europe et dans de
cadre de son savoir faire démocratique, libère Vahagn Chakhalyan,
procède officiellement à l’arrêt de toutes procédures à
caractère identitaire, liées à la situation des Arméniens au
Djavakhk, et reconnaisse aux Arméniens du Djavakhk, un statut
spécifique prenant en compte l’application des droits des
peuples autochtones, déjà reconnus par l’Organisation des
Nations Unis, en septembre 2007.