DONNEZ-MOI LES MOYENS D’AGIR !

Par Arménag APRAHAMIAN

Président du Conseil National Arménien

Depuis mon premier voyage en Arménie en 1971, j’ai entrepris de servir ma nation quotidiennement, sans relâche, et sans compter, pour l’application d’une justice qui existe dans les papiers mais qui n’a jamais été appliquée en direction du peuple dont je suis issu.

 J’ai appris la nouvelle du massacre de cette famille arménienne (6 personnes) à Zamalka, une localité située à une dizaine de km à l'est de Damas par  la bouche même de nos compatriotes sur place qui dans le désarroi nous demandent d’intervenir le plus vite possible.

 Que signifie pour nous « intervenir » dans les conditions extrêmes dans lesquelles se trouvent aujourd’hui nos compatriotes complètement désemparés.

 « Intervenir » signifie, de se donner les moyens de prendre en charge la sécurité des personnes et des biens dans les meilleurs délais, mais faute de moyens la situation est catastrophique.

 Les Arméniens d’Arménie Occidentale, survivants du génocide n’ont pas, pour diverses raisons organisés leur vie collective de telle façon que leur protection toujours collective soit prise en charge par eux-mêmes. Il est aujourd’hui bien tard pour en faire une analyse, les faits sont les suivants, les Arméniens sont devenus une cible.

 L’avertissement est clair, en Syrie aujourd’hui le massacre de civils fait partie d’un constat indiscutable, mais je vais aller plus loin dans la réflexion, car pour moi le déclin des Arméniens de Syrie annonce la fin des Chrétiens en Orient.

 Bien que nous ayons entrepris depuis plusieurs mois un travail diplomatique afin de préserver au mieux nos populations, le constat est le suivant, des groupuscules criminels n’hésitent pas à verser le sang de nos familles, uniquement parce qu’elles sont arméniennes et chrétiennes, ce crime est donc un crime raciste.

 Dans ce contexte et devant ce constat d’absence d’une protection d’Etat, le Conseil National Arménien que je préside n’a pas d’autres choix que de faire un appel à la solidarité nationale et internationale afin qu’on puisse obtenir les moyens nécessaire pour mettre en place rapidement une protection des quartiers et localités sensibles.

 En toute conscience et connaissance de cause, je vous prie de prendre compte de cette requête.

 Il n’est pas question pour notre Conseil d’abandonner les Chrétiens en générale et les Arméniens de Syrie en particulier à leur sort.

 Donnez-nous les moyens d’agir ou agissons ensemble !

En transmettant directement votre participation à l'ordre de

CNA