Déclaration du Conseil
National d’Arménie Occidentale
Chers compatriotes,
Depuis le 15 janvier 2011, le Conseil National Arménien et son
Président ont pris la décision avec Maître Philippe KRIKORIAN, dans
le cadre d’une Conférence public, de réunir les Arméniens vivant en
France afin de leur présenter une solution juridique à la
pénalisation de la négation du génocide des Arméniens.
L’objectif
consistait déjà dans un premier temps à concrétiser une saisine en
direction du Premier ministre le sollicitant de soulever la question
de la transposition de la décision-cadre 2008/913/JAI.
Beaucoup de membres et non-membres de l’Assemblée des Arméniens
d’Arménie Occidentale ont donné mandat à l’époque à Maître Philippe
KRIKORIAN pour réaliser cette saisine.
Convaincue
que cet outil juridique devait faire l’objet d’un appui politique en
direction du Parlement français, Madame Valérie BOYER et Maître
Philippe KRIKORIAN ont préparé une proposition de Loi afin de la
soumettre au Parlement.
Ce
qui fut fait et le Parlement français a voté cette Loi, le 22
décembre 2011.
Comme
le veut la procédure parlementaire, la Loi BOYER-KRIKORIAN fut
présentée au Sénateurs et fut adoptée par le Sénat le 23 janvier 2012.
Alors
les Arméniens vivant en France, pour la grande majorité d’entre eux,
citoyens français célébrèrent cette victoire avec beaucoup
d’enthousiasme.
Entre temps, le 16 janvier 2012, toujours selon la tradition du
Conseil National Arménien de présenter en public ses résolutions,
nous avons pris la décision avec Maître Philippe KRIKORIAN d’honorer
Madame Valérie BOYER de son action parlementaire et de défendre
l’ensemble du processus même s’il était nécessaire de saisir le
Conseil d’Etat.
Le
Président Sarkozy n’ayant pas promulgué la Loi adoptée par le Sénat,
le Conseil Constitutionnel fut saisi par
71 députés ayant signé le recours au
Conseil constitutionnel sur la loi pénalisant la contestation de
l'existence de génocides reconnus par la loi et de 77
sénateurs signataires.
Ainsi la Loi BOYER-KRIKORIAN pourrait ne pas être définitivement
adoptée par le Conseil Constitutionnel composé de 11 membres qui par
une publication sur le site du Conseil Constitutionnel considère,
déjà et
avant toute délibération officielle,
l’absence de normativité ou normativité incertaine de la Loi de
reconnaissance du génocide des Arméniens du 29 janvier 2001.
http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/root/bank/download/2005512DCdoc1.pdf
Les dispositions de partialité ne sont donc pas respectées dés le
départ et ce sera pour cette raison que nous avons pris l’initiative
de saisine de la Cour Constitutionnelle, sous l'égide et en donnant mandat à Maître
Philippe KRIKORIAN, ainsi nous avons constaté une très forte volonté
(en une journée) de
signer ce mandat par les Arméniens vivant en France qui démontre une
union entre l'acte citoyen et l'acte juridique sans précédant pour
nous.
Cette initiative juridique est une initiative responsable qui
justifie la possibilité d’agir dans le domaine juridique pour
défendre les acquis de la reconnaissance et de la pénalisation de la
négation.
Quoiqu’il arrive cette démarche juridique sous l’entière
responsabilité du Conseil National Arménien, de son Assemblée et de
Maître Philippe KRIKORIAN, laissera une trace juridique de notre combat et
permettra de poursuivre des recours postérieurs si nécessaire.
Au nom du Conseil National d’Arménie Occidentale et de son
Assemblée je vous adresse mes plus amples remerciements, ayant
appris que la décision du Conseil Constitutionnel ne saurait tarder.
Arménag
APRAHAMIAN
Président
du Conseil National Arménien