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ԱՐԵՒՄՏԵԱՆ ՀԱՅԱՍՏԱՆ

   24 Յունիս  2011 թ,                                                                                                          Fraternité

Notre peuple est en danger

Faudra- t-il attendre sans arrêt des catastrophes pour voir les arméniens se rassembler et faire bloc ?

Notre histoire est jalonnée de faits dramatiques « fédérateurs » et il est malgré tout très étonnant que nous ayons besoin de ces situations d’urgence pour coaliser nos forces et rassembler nos individualités. Face à l’adversité, face au danger d’anéantissement, nos consciences se réveillent, un sursaut de sentiment d’arménité s’ébranle.

 Ce fut le cas pour la guerre du Kharabagh, mais aussi lors du tremblement de terre  en 1988.

 Oui, ce sont de grandes causes qui mettent en péril des milliers de personnes qui réveillent nos consciences mais une vie humaine ne vaut pas qu’on mette en place nos forces pour lutter et faire en sorte qu’on vienne en aide à cette personne ? Apparemment non !

Un monsieur arrive d’Arménie dans des conditions dramatiques, sans papiers dans un état de santé extrêmement grave, il est hospitalisé d’urgence dans un hôpital de la banlieue parisienne, les médecins font appel à l’interprète identifié sur l’hôpital qui parle arménien et qui peut traduire les quelques mots qui vont permettre de rentrer en contact avec ce patient et là, le long parcours commence, une descente aux enfers pour le traducteur qui est un compatriote avant d’être interprète. Pour peu qu’il ait une conscience et quelques sentiments la suite ne se fait pas attendre, on rentre à pieds joints dans l’émotionnel et la distance nécessaire qui protège le médecin de son patient est gommée, on est dans une autre dimension : notre patient est notre compatriote, on parle avec la famille au téléphone qui est à Erevan, on écoute, on rassure, on cherche des solutions :

On pense faire venir la femme près de son mari dont l’état s’aggrave de jour en jour, on devient la personne de confiance pour le personnel médical et il faut prendre des décisions, on est seul avec un cas de conscience alors on appelle les associations arméniennes qui se prétendent de bienfaisance pour au moins amoindrir les difficultés matérielles ! Quelle duperie !! Ce n’est pas leur problème !!!

L’AAAS, l’UGAB, la MCA, (pour ne pas les nommer !) eh bien non décidément ce cas n’intéresse personne, alors on fait intervenir l’assistante sociale du service en se disant qu’elle aura plus de diplomatie, que c’est son métier, qu’elle parlera professionnel et pas émotionnel, là encore les mêmes réponses !! Et le patient se meurt davantage de jour en jour, son état se dégrade, il appelle la nuit sur notre portable pour entendre parler arménien parce qu’il a mal et qu’il a peur.

Lecteur, mettez vous 2 secondes à la place du médecin arménien, 2 secondes pas plus, que faites vous ? Donnez-moi des réponses, des solutions, s’il vous plait !  Je vous rassure  vous ne risquez plus rien le patient est décédé ! Il est décédé dignement grâce à une poignée de personnes qui se sentent arméniennes dans toutes les circonstances et pas seulement dans les situations où ils feront la une de l’actualité. Un Vartabed comme on les aime, des arméniens anonymes animés d’un sentiment d’arménité ont fait en sorte que ce monsieur décédé sans souffrance à l’hôpital a eu les derniers sacrements, une messe, et un cercueil qui l’a ramené auprès des siens en Arménie…

Toute vie humaine est une richesse, un trésor qu’il faut préserver, notre devoir d’être humain est d’aider celui qui est affaibli, nul n’est à l’abri de la maladie, de l’isolement, nous serons un jour ou l’autre confronté à la mort, peut on rester insensible à la détresse de nos semblables ? Au lieu de placer notre énergie dans des associations inutiles et poussiéreuses qui ne font que tirer des bénéfices de nos compatriotes, qui empochent des sommes exorbitantes sans venir en aide aux plus miséreux alors que c’est leur but déclaré dans leurs statuts, nous ferions mieux de rassembler nos forces, nous organiser pour pouvoir faire face à ces situations d’urgence  qui vont devenir de plus en plus courantes puisque l’Arménie produit et favorise la fuite de ses habitants.

Ce patient, comme ceux qui vont suivre, souligne notre manque de cohésion, nos faiblesses. Il faut nous organiser, pouvoir répondre rapidement à des demandes d’aide de logement, médical. Notre peuple doit survivre malgré les difficultés. Nous avons un passé historique qui remonte dans la nuit des temps, une culture d’une richesse incomparable, nous avons survécu à des plans d’extermination, nous devons continuer à nous battre et à aider les nôtres qu’un gouvernement vil et abject veut faire disparaitre. En nous taisant et en refusant de les aider nous cautionnons cette politique anti Hay et nous l’acceptons. Ces gouvernants ne sont pas arméniens, vous vous l’êtes, moi je le suis, montrons leur que nous existons et que nous ne laisserons pas faire, que nous ferons bloc contre eux.

Notre peuple est en danger cela devrait suffire à vous faire réagir, c’est un réel danger qui menace notre nation, un danger d’anéantissement et de disparition, il ne suffit pas d’aller vous rassembler le 24 avril pour défiler dans les rues et vous sentir arménien pendant 2 heures, ou aller dans un restaurant arménien le temps d’une soirée pour vous régaler de spécialités qui fleurent bon le pays dans une ambiance musicale qui fait vibrer votre cœur, fouler le sol de l’Arménie et jouer les touristes pendant une dizaine de jours en vous croyant chez vous ! Chacun peut apporter une aide à son niveau c’est surtout le rassemblement de toutes ces forces , un bloc soudé, animé d’un même sentiment d’être arménien et de vouloir aider les siens qui pourra mettre en péril  et faire capoter une politique mafieuse qui agit contre les intérêts de notre peuple.

Séta Sopoglian Mardoyan, responsable du département santé au CNA.

 

 Western Armenia News

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