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03
Հոկտեմբեր , 2010թ.
Tradition
- Religion
Pour Ani,
Akhtamar, Varag et l’ensemble
du patrimoine
sacré arménien
Il n’était pas nécessaire de vouloir organiser une
prière musulmane dans l’une des plus prestigieuses
églises du site de la capitale Ani, le
vendredi 1er Octobre uniquement par provocation en
réponse au boycott des Arméniens d’ Arménie Occidentale
de la messe qui avait été célébrée le 19 septembre en
l’Eglise Sainte Croix d’ Akhtamar.
Le Conseil National Arménien, sait bien qu’aujourd’hui
la première religion pour ne pas dire dominante en Arménie Occidentale est la
religion musulmane et qu’une partie importante des
populations arméniennes autochtones sont convertis à l’Islam.
Les organisateurs du MHP, sous-couvert des autorités
turques ont donc réalisé une première, c'est-à-dire devant
les yeux du monde entier ils se sont appropriés
illicitement un lieu sacré arménien et chrétien, et par
simple provocation ils ont détourné ces lieux sacrés de
leurs vocations initiales, cet acte est une
profanation.
Un tel acte n’est pas anodin, il montre en effet que les
organisateurs du MHP craignent l’application d’une
justice en direction des Arméniens, et entendent
protester contre, c’est donc une protestation qui a un
sens politique, tout ceci n’a donc rien à voir avec
la religion. Non
seulement ils détournent de sa vocation initiale la Cathédrale Sainte Vierge
d’Ani, mais ils utilisent l’Islam a des fins bassement
politiques.
Vouloir mêler Allah, de cette façon, est un
sacrilège qui fait honte à la Turquie puisque Allah
est Grand parceque Allah est Juste, combien de martyrs
faudra t’il encore pour se faire pardonner de cette
déviance de la Foi ?
Il y a plusieurs choses que nous devons néanmoins
préciser, en ce qui concerne les Arméniens d’Arménie
Occidentale, et en ce qui concerne le Conseil National
Arménien représentant politique d’un peuple autochtone
ayant plusieurs milliers d’années d’existence sur ce
territoire, la question de l’Eglise Sainte Croix
d’Akhtamar et de sa restauration, ainsi que de la
restauration de tous les sites sacrés arméniens en
Arménie Occidentale est une question fondamentale et
prioritaire.
Néanmoins, nous pouvons immédiatement ajouter que
conformément à nos traditions, et conformément à nos
droits coutumiers, l’Arménie Occidentale dans sa
totalité est un site sacré et protégé par Dieu, donc par
Allah ! Notre Maison, notre Sanctuaire, notre Berceau
sont nos Montagnes, notre Toit est notre Ciel, notre
Croix est la Lumière (L’élévation).
Pour nous, le simple fait de mettre un pied en Arménie
Occidentale est un acte religieux ! Puisque notre Terre
est notre Sang et notre Sang est notre Terre !
Notre peuple est un peuple miraculé, après avoir vécu un
génocide, après trois plans d’extermination de 1894 à
1923, après avoir vécu la destruction de son patrimoine
sacré, et après avoir vécu quotidiennement sa négation
aujourd’hui encore et devant le monde entier, il
revendique son droit imprescriptible à la terre, aux territoires et à ses ressources naturelles,
les
autorités Turques ont la possibilité d’appliquer cette
Justice, ils doivent sérieusement en tenir compte.
La grande
cathédrale d'Ani fut commencée pendant le règne
du roi
Smbat II, vers
989. Elle a été terminée en
1001, date marquée par le règne du roi
Gagik Ier.
L'auteur du monument est le fameux architecte
Tiridate, qui la « innové » en élargissant la
nef principale, et a diminué l'espace des
petites nefs, latérales à la nef centrale. Mais
malheureusement, un séisme, survenu vers
1319, va détruire la coupole. Ce n'est pas
le seul séisme qui a endommagé l'édifice : en
1988, lors du
grand tremblement de terre de
Spitak, l'angle nord-ouest est totalement
détruit.
Baron Bédros ou l'histoire du monastère
de Varag (vidéo
du site Haybachdban)
Arménag APRAHAMIAN
Membre du Conseil National Arménien
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