21.11.05
Voulons-nous que
l'Arménien occidental, fasse partie de la
famille des langues dans l'Union Européenne?
De nombreuses langues, une
seule famille
Les langues dans l’Union
européenne
Rapport 2004
Tout en étant attachée à l’intégration au niveau
européen, l’Union européenne (UE) soutient la
diversité linguistique et culturelle de ses
peuples en œuvrant pour l’enseignement et
l’apprentissage de leurs langues, y compris les
langues minoritaires et régionales. L’objectif
ambitieux de l’Union européenne, fixé dans le
nouveau plan d’action, est que le plus grand
nombre possible de ses citoyens parle une langue
étrangère, voire deux, en plus de leur langue
maternelle.
L’Union européenne en tant
qu’organisation travaille aujourd’hui dans vingt
langues officielles. Il en est ainsi parce que,
dans une démocratie, les lois en vigueur doivent
être comprises par tous les citoyens. Il ne peut
y avoir aucune discrimination entre, par
exemple, la façon dont les habitants des grands
et des petits pays sont traités. Dans leurs
démarches auprès des institutions de l’UE, tous
les citoyens ont le droit d’utiliser leur propre
langue nationale, de même que leurs
représentants élus au Parlement européen.
Union européenne
Sommaire
Des langues vivantes
Les langues de l’Europe
Les langues régionales et
minoritaires
Les langues et la mobilité
Promouvoir l’apprentissage des
langues
Un nouveau plan d’action
Une Union européenne multilingue
Relever le défi
Pour plus d’informations
Des
langues vivantes
La langue que nous parlons
contribue à définir qui nous sommes. L’Union
européenne (UE) respecte ce droit à l’identité
de ses 450 millions de citoyens. Tout en étant
attachée à l’intégration entre ses États
membres, l’UE œuvre également pour la liberté de
ses peuples de parler et d’écrire leur propre
langue. Ces deux objectifs sont complémentaires
et incarnent sa devise: «Unie dans la
diversité.»
De plus, l’UE encourage vivement
ses citoyens à apprendre d’autres langues
européennes, tant pour augmenter la mobilité
professionnelle et personnelle à l’intérieur du
marché commun que pour favoriser les contacts
transculturels et la compréhension mutuelle.
Dans une UE qui ne cesse de croître et de se
diversifier, il est important que les citoyens
puissent communiquer entre eux. L’Union soutient
également l’utilisation des langues régionales
et minoritaires qui, sans compter parmi ses
langues officielles, sont parlées par près de
50 millions de personnes dans les États membres
et font donc partie intégrante de son patrimoine
culturel.
L’UE, en tant qu’organisation,
travaille dans vingt langues officielles. Au
moment de son adhésion à l’Union, chaque pays
détermine laquelle (ou lesquelles) de ses
langues nationales il souhaite voir utilisée
comme langue(s) officielle(s) de l’UE. La liste
complète des langues officielles de l’UE est
ensuite approuvée par l’ensemble des
gouvernements des États membres. Elle comprend
donc au moins une des langues nationales de
chaque pays.
Cela signifie que les citoyens de
l’UE peuvent dialoguer avec les institutions de
celle-ci dans leur langue nationale, exactement
comme ils le font avec les autorités de leur
pays. De même, chaque citoyen a directement
accès, dans sa langue nationale, à tout acte
législatif adopté par l’UE.
Aucun autre organe de niveau
régional ou mondial n’utilise autant de langues
officielles que l’UE. Aucun autre organe ne
dépense autant en traduction et en
interprétation, bien que le coût reste
étonnamment raisonnable. Mais voilà, aucun autre
organe ou organisation n’adopte de législation
s’appliquant directement à tous les citoyens de
ses États membres comme le fait l’UE.
En doublant quasiment le nombre
de langues officielles, qui a bondi de onze à
vingt, l’élargissement de l’UE en 2004 a appelé
l’attention, comme jamais auparavant, sur le
rôle des langues dans l’Union. Dans cette
brochure, nous allons examiner tour à tour la
grande variété des langues parlées dans l’UE, le
choix et le défi que représente l’apprentissage
d’une deuxième (ou d’une troisième) langue, les
programmes de l’UE pour l’enseignement et
l’apprentissage des langues et enfin les
éléments essentiels au fonctionnement d’une
Union multilingue.
L’attention que l’UE porte au
maintien de sa diversité linguistique constitue
une réponse éloquente à ceux qui prétendent
qu’elle cherche à gommer les particularités
nationales et régionales et à imposer une
uniformité «européenne».
Au commencement était le
verbe
Les langues de l’Union
européenne ont des racines très différentes.
La plupart d’entre elles appartiennent à la
grande famille des langues indo-européennes,
dont les branches principales sont les
langues germaniques, romanes, slaves et
celtiques. Le grec ainsi que le lituanien et
le letton, deux langues baltiques, sont
également des langues indo-européennes, même
si elles ne font partie d’aucune des
branches principales. Le hongrois, le
finnois et l’estonien entrent dans le groupe
des langues finno-ougriennes. Le maltais est
proche de l’arabe mais avec des influences
italiennes.
La plupart des langues
«régionales» et «minoritaires» de l’UE
appartiennent aussi à l’un ou l’autre des
groupes susmentionnés. L’exception
principale est le basque, qui est parlé des
deux côtés de la frontière franco-espagnole
et dont on recherche encore les racines. La
notion de langue «minoritaire» couvre non
seulement les langues moins courantes,
telles que la langue sami en Laponie ou le
breton en France, mais également toute
langue officielle de l’UE qui est parlée par
une minorité dans un autre État membre que
celui où elle jouit du statut de langue
officielle.
Les vingt langues
officielles sont l’allemand, l’anglais, le
danois, l’espagnol, l’estonien, le finnois,
le français, le grec, le hongrois,
l’italien, le letton, le lituanien, le
maltais, le néerlandais, le polonais, le
portugais, le slovaque, le slovène, le
suédois et le tchèque.
Les langues celtiques sont
parlées aux confins occidentaux de l’Europe:
en Irlande, en Bretagne et dans l’ouest du
Royaume-Uni. Aucune de ces langues n’est une
langue officielle de l’Union européenne.
Cependant, l’irlandais jouit d’un statut
spécial: les traités de l’UE et quelques
textes fondamentaux ont été traduits dans
cette langue et les citoyens irlandais
peuvent également l’utiliser dans certaines
de leurs démarches auprès des institutions
de l’Union.
L’UE compte moins de langues
officielles que d’États membres. Il en est
ainsi parce que l’Allemagne et l’Autriche
partagent l’allemand, le Royaume-Uni et
l’Irlande parlent la même langue, la Grèce
et Chypre parlent toutes deux le grec et la
Belgique et le Luxembourg ont des langues en
commun avec leurs voisins français,
néerlandais et allemand. Au total, cela fait
donc vingt langues officielles pour
vingt-cinq pays.
Les
langues de l’Europe
Avec quelque 90 millions de
locuteurs natifs, l’allemand est la langue
maternelle la plus parlée dans l’Union
européenne. Le français, l’anglais et l’italien
sont chacun la langue maternelle d’environ
60 millions de citoyens.
Cependant, l’anglais est la
première langue étrangère d’un tiers des
citoyens européens, ce qui en fait la langue la
plus utilisée de l’Union européenne, loin devant
l’allemand et les autres. L’allemand et le
français sont chacun la première langue
étrangère d’environ 10 % de la population de l’UE.
Le positionnement de l’anglais
comme lingua franca dans l’Union
européenne s’est renforcé au cours des années.
Les estimations les plus récentes, qui sont
antérieures à l’élargissement de l’Union
européenne de 2004, révèlent que les jeunes sont
aujourd’hui plus nombreux que leurs aînés à
choisir l’anglais comme première langue
étrangère. Ces chiffres sont tirés d’une enquête
publiée par la Commission européenne.
Selon celle-ci, 66 % des 15-24
ans de l’Union des Quinze affirment parler
l’anglais, contre 53 % des 25-39 ans, 38 % des
40-54 ans et seulement 18 % des plus de 55 ans.
Le graphique indique le
pourcentage de citoyens européens qui déclarent
parler chaque langue comme langue maternelle ou
suffisamment bien pour tenir une conversation.
L’anglais arrive largement en tête avec 47 % des
personnes interrogées.
Les
langues de l’UE les mieux connues en 2001
Anglais 47 %, Allemand 32 %, Français 28 %, Italien 18 %, Espagnol 15 %, Néerlandais 7 %, Grec 3 %, Portugais 3 %, Suédois 3 %, Danois 2 %, Finnois 1 %
Pourcentage de citoyens
européens (en 2001) qui déclarent parler chaque
langue de l’Union comme langue maternelle ou
suffisamment bien pour tenir une conversation.
Source:
Commission européenne,
Eurobaromètre 54 spécial
Il n’est pas étonnant que l’on
trouve les meilleures performances linguistiques
dans des pays relativement petits ou dont la
langue n’est pas bien connue à l’étranger. La
quasi-totalité de la population du Luxembourg
connaît suffisamment bien une deuxième langue
pour tenir une conversation. Il en va de même
pour 80 % des Danois, des Néerlandais et des
Suédois. Ces chiffres sont également influencés
par le degré de ressemblance entre langues
voisines.
Bien que la plupart des
Européens apprennent l’anglais, suivi par
l’allemand et le français, comme première langue
étrangère, ce choix n’est pas nécessairement le
meilleur. Pour les citoyens de l’UE désireux de
se déplacer pour trouver du travail, il peut
s’avérer plus indiqué d’apprendre la langue d’un
pays voisin. Voilà pourquoi la Commission
européenne encourage ses citoyens à apprendre si
possible deux langues étrangères en plus de leur
langue maternelle. D’après l’étude
Eurobaromètre, 26 % des personnes interrogées
ont déclaré connaître deux langues européennes
en plus de la leur.
Cependant, le sondage révèle
également que, parmi les citoyens de l’UE qui ne
connaissent qu’une langue, plus de la moitié
(54 %) ne pensent pas pouvoir tirer profit de
l’apprentissage d’une nouvelle langue.
Voici quelques-unes des grandes
tendances qui se dégagent du sondage:
-
71 % des personnes
interrogées déclarent que tous les citoyens
de l’UE devraient parler au moins une autre
langue européenne;
-
32 % estiment que tous les
citoyens de l’UE devraient parler deux
langues étrangères;
-
selon 69 % des personnes
interrogées, tous les citoyens de l’UE
devraient être capables de parler l’anglais;
-
64 % des participants
considèrent que l’élargissement de l’UE
implique qu’il faut faire plus pour protéger
nos langues;
-
93 % des parents déclarent
qu’il est important que leurs enfants
apprennent d’autres langues européennes;
-
l’âge auquel les enfants
commencent à apprendre une langue étrangère
dans les écoles de l’UE a baissé au cours
des vingt dernières années. La grande
majorité des cours commencent désormais à
l’âge de 7 à 10 ans;
-
la plupart des citoyens de
l’UE mettent leurs connaissances
linguistiques en pratique pendant leurs
vacances à l’étranger (47 %), suivis par
ceux qui le font pour regarder des films
(23 %) et ceux qui parlent une langue
étrangère au travail, que ce soit par
contact direct ou par téléphone (21 %).
Les
langues régionales et minoritaires
Le respect de la diversité
linguistique et culturelle est consacré par la
Charte des droits fondamentaux de l’Union
européenne adoptée par les dirigeants de l’Union
européenne en 2000. Cela concerne non seulement
les vingt langues officielles de l’Union, mais
également les nombreuses langues régionales et
minoritaires parlées par des segments de sa
population. Il y en aurait environ cent
cinquante, parlées par près de 50 millions de
personnes, mais les chiffres exacts dépendent de
ce que l’on entend par langue (par opposition
aux dialectes, par exemple).
On s’accorde généralement à
reconnaître trois catégories de langues
régionales et minoritaires:
·
les langues
propres à une région, qui peut s’étendre sur une
partie d’un ou de plusieurs États membres. C’est
dans cette catégorie qu’entrent des langues
telles que le basque, le breton, le catalan, le
frison, le gallois, le sarde, etc.;
·
les langues
parlées par une minorité dans un État membre,
mais qui ont le statut de langue officielle dans
un autre. Cette définition couvre, par exemple,
l’allemand dans le sud du Danemark, le français
dans le Val d’Aoste dans le nord de l’Italie, le
hongrois en Slovaquie, etc.;
·
les langues
qui ne sont pas associées à un territoire
précis, comme celles des communautés tsiganes et
juives (le tsigane et le yiddish) ou l’arménien.
La notion de langues régionales
et minoritaires ne couvre pas les dialectes des
langues officielles, ni les langues parlées par
les communautés immigrées vivant dans l’Union
européenne (voir ci-dessous).
Afin de promouvoir l’utilisation
de ces langues et de les préserver en tant que
partie intégrante du patrimoine culturel de
l’Union, la Commission européenne a mis sur pied
le réseau Mercator en 1987. La finalité
de ce réseau est de répondre à l’intérêt
croissant manifesté pour les langues
minoritaires et régionales en Europe, ainsi qu’à
la nécessité, pour ces communautés
linguistiques, de travailler ensemble et
d’échanger leurs expériences respectives. Ce
réseau recueille, stocke, analyse et diffuse des
informations et documents pertinents.
Les
trois centres choisis pour former le réseau se
trouvent en Catalogne, en Frise et au pays de
Galles, soit trois régions caractérisées par une
langue régionale vibrante. Chacun possède sa
propre spécialité. Le centre catalan, dont le
siège est installé à Barcelone, étudie les
législations linguistiques. Le centre frison est
chargé de l’enseignement des langues à tous
niveaux, tandis que celui de l’université du
pays de Galles mène des recherches sur les
langues minoritaires et les médias.
Les langues allogènes
Les communautés immigrées
installées dans les pays de l’Union
européenne parlent une grande variété de
langues en provenance d’autres régions du
monde. Le turc est la première langue
d’environ 2 % de la population en Belgique
et dans la partie occidentale de l’Allemagne
et de 1 % aux Pays-Bas. D’autres langues
largement utilisées sont l’arabe maghrébin
(surtout en France et en Belgique);
l’ourdou, le bengali et le hindi, qui sont
parlés au Royaume-Uni par les immigrés
originaires du sous-continent indien; pour
leur part, les langues balkaniques sont
parlées en de nombreux endroits de l’UE par
les immigrants et les réfugiés qui ont
quitté leur région à cause des guerres et
des troubles qui l’ont secouée récemment.
En général, ces langues
allogènes ne jouissent pas d’un statut ni
d’une reconnaissance formels dans les pays
de l’Union et elles sont exclues des
programmes d’enseignement des langues de l’UE.
Cependant, les autorités nationales et
locales sont nombreuses à dispenser des
cours pour aider les immigrants à apprendre
la langue de leur pays d’adoption et à
s’intégrer ainsi à la main-d’œuvre, à la
communauté locale et à la vie du pays en
général. En tant que résidents d’un pays de
l’UE, ils bénéficient également des
programmes de développement régional et
social de l’Union européenne.
De nombreuses communautés
immigrées sont installées dans l’Union
européenne depuis plusieurs générations et
leurs membres sont bilingues, s’exprimant
couramment dans la langue locale et dans
celle de leur communauté.
Les
langues et la mobilité
Tout citoyen de l’Union
européenne a le droit de vivre et de travailler
dans un autre État membre que celui dont il est
originaire. Grâce à la création du marché unique
le plus grand du monde, l’UE permet à ses
citoyens de se rendre là où le travail se
trouve, ce qui l’aide à atteindre son objectif
de devenir l’économie de la connaissance la plus
compétitive du monde.
La connaissance d’autres langues
européennes constitue la clé d’une véritable
mobilité européenne. Elle permet de profiter au
maximum des possibilités de travail, d’études et
de voyages sur tout le continent et contribue à
donner aux sociétés un avantage concurrentiel
dans le domaine du commerce international.
L’apprentissage de la langue
locale n’est pas seulement la clé pour obtenir
un travail dans un autre pays: il permet
également d’entrer en contact direct avec la
population locale, ce qui donne une perspective
totalement nouvelle sur ce que la citoyenneté et
la construction européennes signifient
concrètement. Notre histoire nationale et notre
patrimoine culturel sont différents, mais nos
aspirations et nos espoirs sont très similaires.
La capacité de parler les uns avec les autres
nous fait prendre conscience de nos points
communs, tout en renforçant notre respect mutuel
pour les différences culturelles.
Bonjour
l’UE
Comment les personnes se
saluent dans les vingt langues officielles de
l’UE
Allemand |
Guten Morgen |
Letton |
Labrit |
Anglais |
Good morning |
Lituanien |
Labas Rytas |
Danois |
God morgen |
Maltais |
L-Ghodwa t-tajba |
Espagnol |
Buenos días |
Néerlandais |
Goedemorgen |
Estonien |
Tere hommikust |
Polonais |
Dzień
dobry |
Finnois |
Hyvää huomenta |
Portugais |
Bom dia |
Français |
Bonjour |
Slovaque |
Dobre rano |
Grec |
Kalimera |
Slovène |
Dobro jutro |
Hongrois |
Jo reggelt |
Suédois |
God morgon |
Italien |
Buon giorno |
Tchèque |
Dobre rano |
Comment les personnes se
saluent en Arménien occidental
Promouvoir
l’apprentissage des langues
Aider les personnes à se déplacer
pour le travail ou pour le plaisir, à
communiquer avec d’autres par-delà les
frontières et à renforcer leur sentiment
d’appartenance à une Communauté unique constitue
une véritable priorité pour l’Union européenne.
Elle finance donc un certain
nombre de programmes pour promouvoir
l’enseignement et l’apprentissage des langues
européennes. Ces programmes ont tous au moins un
élément en commun: celui de couvrir des projets
transfrontaliers impliquant des partenaires
originaires d’au moins deux, et souvent trois,
pays de l’Union.
Les programmes de l’UE visent à
compléter les politiques d’éducation nationale
des États membres. Chaque gouvernement membre
est en charge de sa propre politique d’éducation
nationale, y compris de l’enseignement des
langues. L’action des programmes de l’UE
consiste à créer des liens entre les pays et les
régions, par le biais de projets qui renforcent
l’impact de l’enseignement et de l’apprentissage
des langues.
Les personnes qui enseignent les
langues sont confrontées aux mêmes problèmes
partout en Europe. Les programmes de l’UE les
aident donc à partager leurs expériences et à
échanger informations et meilleures pratiques.
Ces programmes, mis en place
dans les années 80, contribuent à rassembler les
ressources et les atouts nationaux de pays
différents qui, sans eux, resteraient
probablement séparés.
En même temps, l’Union soutient
activement l’emploi des langues minoritaires et
régionales, qui font partie de la réalité
culturelle de l’Europe. En résumé, l’Union
européenne est attachée au maintien de son
caractère multilingue.
Quand
Socrate rencontre Léonard de Vinci
Deux programmes constituent le
cadre principal de la promotion de
l’apprentissage et de l’enseignement des
langues: Socrates, un programme
éducationnel de grande envergure, et Leonardo
da Vinci, qui se concentre sur la formation
professionnelle. À eux deux, ces programmes
dépensent quelque 30 millions d’euros par an
pour l’apprentissage des langues.
L’UE œuvre pour le développement
de l’apprentissage des langues et l’amélioration
des méthodes d’enseignement depuis 1990, année
de la création du programme Lingua. Ce
programme a été intégré à Socrates lors
de la création de ce dernier en 1995. Ses
activités couvrent les vingt langues
officielles.
Lingua
soutient différents éléments du programme
Socrates par le biais de projets
transfrontaliers et d’activités impliquant des
professeurs et des étudiants, dans le but:
-
de sensibiliser la population
à la richesse que le multilinguisme
représente pour l’UE;
-
d’encourager les personnes à
apprendre des langues tout au long de leur
vie;
-
d’améliorer l’accès aux
ressources d’apprentissage des langues
partout en Europe;
-
de développer et diffuser les
techniques d’enseignement novatrices et les
meilleures pratiques;
-
de garantir qu’un éventail
d’outils d’apprentissage suffisamment large
soit disponible pour les personnes apprenant
des langues.
Parmi les autres activités
Socrates à caractère linguistique figure
Comenius (du nom de Jan Ámos Comenius ou
Komenský, pédagogue du XVIIe siècle
originaire de la République tchèque actuelle),
qui s’occupe de l’éducation scolaire et
préscolaire. Grundtvig en est une autre
(du nom de Nikolai Frederik Severin Grundtvig,
pionnier danois de l’éducation des adultes ayant
vécu au XIXe siècle), spécialisée
dans la formation continue et l’enseignement
pour les adultes.
Les cours de langues sont l’un
des éléments d’Erasmus, le programme
phare de l’Union européenne, qui a démarré en
1987 et porte le nom d’un humaniste du XVIe siècle.
Il a permis à plus d’un million d’étudiants
d’étudier dans un autre pays pendant leurs
études universitaires ou postuniversitaires.
Erasmus accorde des bourses aux étudiants
pour qu’ils suivent des cours de langues
intensifs avant de partir à l’étranger. Ces
cours peuvent être de n’importe laquelle des
vingt langues officielles de l’Union ou de l’une
des langues des autres pays participant à
Erasmus. Ce sont la Bulgarie et la Roumanie,
toutes deux candidates à l’adhésion, ainsi que
l’Islande et la Norvège.
Aujourd’hui, Erasmus fait
également partie de Socrates, dont les
programmes actuels sont en place pour la période
2000-2006.
Le programme Leonardo da
Vinci met en œuvre une politique de
formation professionnelle qui se base sur les
actions de chaque État membre tout en les
complétant. Il seconde les organes de formation
professionnelle publics et privés qui
participent à des partenariats internationaux:
centres de formation, universités, entreprises
et chambres de commerce.
La maîtrise de plusieurs langues
étant devenue une compétence clé dans un marché
du travail de plus en plus exigeant, Leonardo
a acquis une dimension linguistique importante.
Il finance des projets transfrontaliers qui
visent à développer de nouvelles méthodes et de
nouveaux outils pour l’enseignement des langues
et l’évaluation des besoins linguistiques des
entreprises. Leonardo finance des séjours
de formation à l’étranger pour les professeurs
de langues et le développement d’outils
d’apprentissage des langues pour la formation
professionnelle, particulièrement ceux destinés
à une utilisation sur le lieu de travail.
Les programmes culturels de
l’Union européenne œuvrent également pour une
diversité linguistique et culturelle de diverses
façons. Le programme MEDIA de la
Commission européenne finance le doublage et le
sous-titrage de films européens afin qu’ils
soient montrés dans les cinémas et sur les
chaînes de télévision d’autres pays de l’Union.
Le programme Culture 2000 jette des ponts
transculturels en soutenant la traduction
d’auteurs contemporains dans d’autres langues de
l’Union.
Un programme intitulé eContent
cherche à exploiter le succès croissant de la
technologie digitale pour améliorer l’accès
multilingue à des productions de grande qualité,
particulièrement — mais pas uniquement — à la
télévision. Grâce aux techniques de compression
digitale, une seule chaîne de télévision peut
constituer le support d’un film et des diverses
versions linguistiques de sa bande-son.
L’affaire est dans le sac
Chaque année, le
26 septembre, le Conseil de l’Europe
organise une Journée européenne des langues
avec le soutien de l’Union européenne. Le
slogan choisi pour l’année 2004 était
«Mettez une langue de plus dans vos
bagages». Le nombre d’événements organisés
pour cette journée lancée en 2001 augmente
régulièrement à chaque édition.
L’idée derrière la Journée
européenne des langues est de sensibiliser
le public à l’importance de l’apprentissage
des langues dans une Europe de plus en plus
interdépendante. Cet événement reconnaît que
la diversité linguistique est l’une des
forces de l’Europe et que l’apprentissage
des langues contribue à la tolérance et à la
compréhension mutuelle.
Un
nouveau plan d’action
En juillet 2003, dans la
perspective de son élargissement imminent,
l’Union européenne a lancé un plan d’action pour
la promotion de l’apprentissage des langues et
de la diversité linguistique dans une Union de
vingt-cinq membres. La Commission est consciente
qu’avec 450 millions de citoyens d’origines
ethnique, culturelle et linguistique
différentes, il sera plus important que jamais
de fournir à ceux-ci les outils pour se
comprendre et communiquer entre eux.
Le plan d’action, qui couvre la
période 2004-2006, définit clairement les
actions que les pays de l’Union doivent
entreprendre, avec le soutien des institutions
européennes. Il vise à continuer et à mieux
coordonner les actions entreprises ainsi qu’à
utiliser plus efficacement les ressources
financières disponibles.
Le message du plan d’action est
que si apprendre une langue étrangère est une
bonne chose, en apprendre deux est encore mieux.
Il soutient également que plus on commence
jeune, mieux c’est.
Il observe que, pour le moment,
les compétences linguistiques sont réparties
inégalement entre les pays et les groupes
sociaux. La gamme de langues étrangères parlées
par les citoyens de l’UE est limitée: se
contenter d’une seule lingua franca ne
suffit pas. Quand on leur a demandé, dans le
cadre de l’enquête Eurobaromètre, quelles
étaient les deux langues étrangères qu’elles
pensaient devoir apprendre, 75 % des personnes
interrogées ont dit que l’anglais était la plus
utile, suivie du français (40 %), de l’allemand
(23 %) et de l’espagnol (18 %).
Langue
maternelle + 2
La Commission sait pertinemment
que l’objectif «langue maternelle + 2», s’il est
ambitieux, n’est pas hors de portée.
L’apprentissage des langues doit être envisagé
comme une activité tout au long de la vie.
L’enseignement doit débuter aussitôt que
possible, au niveau préscolaire déjà, et
continuer tout au long de la scolarité, des
études et à l’âge adulte. Il faut accorder une
attention particulière aux apprenants ayant des
besoins spécifiques.
L’enseignement doit commencer
tôt, mais il ne portera ses fruits que si les
enseignants sont spécialement formés pour
enseigner les langues aux jeunes enfants. De
plus, les classes doivent être relativement peu
chargées et un temps suffisant doit être
consacré à l’enseignement des langues.
Les écoles se doivent également
de relever le défi en offrant un choix de
langues le plus riche possible. Elles doivent
également engager et former plus de professeurs;
dans ce domaine, une coopération entre régions
frontalières peut être utile.
Les adultes aussi doivent avoir
plus de possibilités d’acquérir et de mettre en
pratique leurs connaissances linguistiques. Des
actions doivent être entreprises pour promouvoir
toutes les langues, y compris les langues
régionales et minoritaires, pour que plus de
locaux soient mis à la disposition des
apprenants, pour une utilisation accrue de l’internet
dans l’enseignement et l’apprentissage des
langues et pour davantage de sous-titrage à la
télévision et au cinéma.
Le plan soutient activement des
activités dans tous ces domaines. La Commission
européenne est convaincue que le coût de la
promotion de l’utilisation d’une deuxième ou
d’une troisième langue par les citoyens
européens, selon les principes définis dans le
plan d’action, est raisonnable si on le compare
aux occasions manquées à cause de lacunes
linguistiques et de l’effet négatif que ces
lacunes ont sur l’économie européenne en termes
de pertes de marchés.
Une Union
européenne multilingue
Les raisons pour lesquelles
l’Union européenne a besoin de vingt langues
officielles ne sont pas difficiles à trouver: ce
sont la démocratie, la transparence et le droit
de savoir.
La législation de l’UE
s’applique à toute l’Union et donc à tous ses
citoyens. La législation nouvelle doit être
publiée et rendue accessible à tous les citoyens
dans leur propre langue. Comme dans toute
démocratie, chaque citoyen a le droit
fondamental de savoir pourquoi un acte
législatif particulier est en cours d’adoption
et ce que cet acte implique pour lui.
L’un des principes fondamentaux
de l’UE est également que tous les citoyens et
leurs représentants élus ont le même droit
d’accès à l’UE et qu’ils ont la possibilité de
communiquer avec ses institutions et ses
autorités dans leur langue nationale. Il ne peut
pas y avoir deux poids, deux mesures entre
grands et petits pays, par exemple, ou entre
ceux dont la langue est fort répandue et ceux
dont la langue l’est moins.
Les membres du Parlement
européen lettons ou grecs doivent avoir la
possibilité de parler au nom de leurs électeurs
dans leur propre langue, comme le font les
parlementaires allemands, britanniques ou
français. Il en va de même pour un ministre lors
d’une réunion officielle de l’UE ou pour un
citoyen qui dépose une plainte auprès du
Médiateur européen. Les 14 % de citoyens
irlandais qui considèrent l’irlandais comme leur
langue maternelle peuvent l’utiliser pour
déposer une plainte auprès du Médiateur s’ils le
souhaitent.
Son rôle législatif et
l’implication directe de ses citoyens expliquent
pourquoi l’UE utilise plus de langues que les
organisations internationales comme
l’Organisation des Nations unies (ONU) ou
l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord
(OTAN), qui opèrent uniquement au niveau
intergouvernemental. Alors qu’elle est composée
de plus de 190 membres, l’ONU n’utilise que six
langues. Le Conseil de l’Europe et l’OTAN, qui
comptent tous deux plus de membres que l’UE,
publient leurs documents officiels en anglais et
en français uniquement.
Au fil des années, les
institutions de l’Union ont perfectionné les
procédures pour pouvoir travailler avec un
nombre de langues officielles croissant sans
déboucher sur une véritable tour de Babel. Elles
se sont également efforcées de fournir aux
citoyens et aux gouvernements des services de
traduction et d’interprétation efficaces à
moindre coût.
Mobiliser
les ressources
Étant donné les obligations
qu’elles ont envers les citoyens et les
gouvernements de l’Union européenne, il n’est
pas surprenant que les institutions européennes
emploient un grand nombre de linguistes. En
fait, parmi les titulaires d’un diplôme
universitaire qu’elles emploient, un sur trois
est traducteur ou interprète. Les traducteurs
travaillent par écrit et les interprètes
oralement. Chacun d’eux doit être capable de
travailler dans sa langue maternelle à partir
d’au moins deux autres langues officielles de l’UE.
Avant l’élargissement de 2004,
les institutions principales — la Commission
européenne, le Conseil de ministres et le
Parlement européen — traduisaient à elles trois
presque trois millions de pages de texte chaque
année. Le coût annuel de la traduction et de
l’interprétation était d’environ deux euros par
citoyen de l’UE, soit un peu plus que le prix
d’une tasse de café.
Le passage du nombre des langues
officielles de onze à vingt entraîne une
augmentation de ce coût, mais il ne va pas
doubler. En effet, dans leur travail interne,
les institutions européennes ont rationalisé
l’utilisation des langues et l’élargissement a
apporté de nouveaux dispositifs de réduction des
coûts. L’utilisation publique des vingt langues
officielles n’est que la partie visible de
l’iceberg.
En fait, au quotidien, la
Commission européenne utilise trois langues de
travail: l’allemand, l’anglais et le français.
Les projets relatifs à une politique donnée et
les projets d’actes législatifs sont élaborés
dans une ou deux de ces langues, éventuellement
dans les trois. Ce n’est que lorsqu’ils sont
finalisés ou presque que ces textes sont
traduits dans les vingt langues officielles.
Le Parlement européen, qui a
souvent besoin de produire des documents
rapidement dans toutes les langues officielles,
a mis au point un système reposant sur six
langues «pivots», à savoir l’allemand,
l’anglais, l’espagnol, le français, l’italien et
le polonais. Un document écrit en slovaque ou en
suédois, par exemple, ne sera pas directement
traduit dans les dix-neuf autres langues: il
sera traduit dans les langues pivots, puis
retraduit dans les autres langues à partir de
l’une d’elles.
Cela permet de se passer de
traducteurs capables de travailler directement
du maltais vers le danois ou de l’estonien vers
le portugais, et de centaines d’autres
combinaisons également. Si les textes étaient
directement traduits à partir de chacune des
langues officielles de l’UE et vers toutes les
autres, cela donnerait un total de 380
combinaisons bilatérales.
De
bouche à oreille
Les interprètes de l’Union
européenne utilisent un système similaire
lorsqu’ils doivent fournir des services
d’interprétation des et vers les vingt langues
officielles. Prenons l’exemple d’une
interprétation du finnois vers le slovène: dans
un premier temps, l’intervention du locuteur
finlandais est interprétée dans un nombre limité
de langues «relais»; ensuite, l’interprète
slovène se connecte à l’une de ces langues
sources pour interpréter vers le slovène. Ce
système permet de se passer d’interprètes
capables de travailler directement du finnois
vers le slovène.
L’utilisation de raccourcis
linguistiques de ce type présente un intérêt
pratique et financier — pour autant que les
normes de qualité soient maintenues. Le contrôle
de qualité du travail des interprètes et des
traducteurs représente donc une activité
importante.
Les interprètes fournissent
également des services réduits pour les réunions
informelles et les réunions de travail. Dans
certains cas, seules les langues les plus
connues de l’Union sont utilisées. Dans
d’autres, les participants sont autorisés à
parler un grand nombre de langues, mais
celles-ci ne sont interprétées que vers deux ou
trois des langues les plus couramment utilisées.
L’idée est que les locuteurs sont libres de
s’exprimer dans leur propre langue, ou dans une
langue qu’ils maîtrisent, mais qu’ils sont
supposés avoir une connaissance passive
suffisante d’une des grandes langues de l’UE
pour leur permettre de suivre le reste des
débats dans cette langue.
Chaque jour, le service
d’interprétation de la Commission européenne et
du Conseil de ministres doit couvrir une
cinquantaine de réunions à Bruxelles ou ailleurs
dans l’Union. Un événement prévoyant une
interprétation à partir des et vers les vingt
langues officielles de l’Union nécessite les
services d’une équipe de soixante interprètes.
Avec l’élargissement, on a de
plus en plus recours à des traducteurs et à des
interprètes capables de travailler de leur
langue maternelle vers une langue étrangère, et
plus seulement l’inverse, comme c’était le cas
auparavant pour les traducteurs. Pour réaliser
encore plus d’économies, les institutions
travaillent de plus en plus avec des bureaux
privés pour traduire les documents de moindre
importance.
L’esprit l’emporte encore
sur la matière
Toujours soucieuses de
réduire les coûts, les institutions de
l’Union européenne utilisent des systèmes de
traduction automatique depuis vingt ans. Au
fil du temps, ces systèmes se sont
améliorés, mais ils ne sont pas encore
suffisamment perfectionnés pour produire des
textes prêts à être publiés. De plus, ils ne
sont disponibles que pour quelques
combinaisons de langues de l’UE, et la
qualité du résultat varie selon les
combinaisons. La traduction automatique
nécessite habituellement un tel travail de
révision de la part des traducteurs qu’il
est souvent plus rapide de la recommencer
entièrement.
La traduction automatique a
beaucoup plus de succès parmi les
non-linguistes, en tant que moyen rapide de
saisir l’idée principale d’un texte,
lorsqu’une traduction claire et précise
n’est pas nécessaire. Elle est utilisée
également comme source de terminologie, bien
qu’il existe aussi de véritables bases de
données terminologiques.
En résumé, ce n’est pas
demain que les machines remplaceront les
traducteurs humains.
Relever le
défi
Les langues et leur utilisation
sont au cœur même de l’Union européenne. Tout en
étant attachée à l’intégration européenne,
l’Union a également une responsabilité formelle
de respect de la diversité culturelle et
linguistique de ses citoyens.
Cela signifie, entre autres
choses, qu’elle doit leur permettre d’avoir
accès à la législation et aux institutions de
l’UE dans leur langue nationale, exactement
comme ils ont accès à leurs lois et autorités
nationales.
Elle doit aussi leur permettre
d’utiliser et de cultiver leur langue, que
celle-ci soit une langue officielle de l’Union
européenne ou non, car elle fait partie
intégrante de leur identité et de leur
patrimoine culturels.
En réalité, l’Union va plus loin
encore. Elle soutient activement l’enseignement
et l’apprentissage des langues étrangères afin
d’aider les citoyens à se comprendre et à
communiquer avec leurs voisins et d’accroître
leurs compétences professionnelles et leur
mobilité au sein du marché commun. Les actions
dans ce domaine se sont multipliées car l’Union
s’est élargie pour inclure 450 millions de
citoyens ayant des histoires et des traditions
différentes.
Tout en reconnaissant que
l’anglais est devenu la langue la plus parlée en
Europe, l’Union tient à éviter qu’avec le temps,
cela ne constitue un facteur de limitation de la
diversité linguistique à l’intérieur de ses
frontières. Voilà pourquoi le plan d’action de
la Commission a fixé l’objectif «langue
maternelle + 2». Selon une étude, 26 % des
Européens déclarent connaître deux langues
étrangères. Le défi pour l’Union est d’accroître
sensiblement ce pourcentage en un minimum de
temps.
Pour en savoir plus, consultez
le site web de l’Union européenne à l’adresse
http://europa.eu.int/comm/dgs/education_culture/guide/liste_fr.html.
Vous y trouverez des informations sur les
programmes tels que Socrates (et ses
actions individuelles), Leonardo da Vinci
et MEDIA, ainsi que sur le plan d’action
2004-2006.
Consultez
également la page «Langues: la richesse de
l’Europe» à l’adresse http://europa.eu.int/index_fr.htm.
Une petite
brochure (disponible en anglais et en français)
sur les procédures d’interprétation de l’UE et
l’impact de l’élargissement, intitulée Donner
une voix en Europe aux nouveaux États
membres, est disponible sur http://europa.eu.int/translation_enlargement/deleg_bw2.pdf.
La
direction générale de la traduction de la
Commission a élaboré sa propre brochure,
intitulée Multilinguisme et traduction;
celle-ci est disponible sur http://europa.eu.int/comm/dgs/translation/bookshelf/brochure_fr.pdf.
L’Europe
délie les langues, le
numéro 22 du Magazine de l’éducation et de la
culture, est disponible sur http://europa.eu.int/comm/dgs/education_culture/mag/22/fr.pdf.