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UN VOYAGE EN
ARTSAKH - 2007 |
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Par Dzovinar Melkonian
O ton
regard lorsque j'ai déposé
Sur tes joues rondes et lisses
Le baiser de l'adieu.
Un seul jour a suffi
Pour que ta vie passée
Et celle qui t'attend
s'inscrivent en moi
Comme une nécessité.
Ta fraîcheur, ta gaieté
Illuminent chaque instant
La beauté douloureuse
De ces lieux de solitude.
Privée de l'inutile,
indispensable à nos yeux,
Tu t'épanouis pourtant
dans l'unique vérité
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Généreuse
nature
Tu t'offres à qui te veut
Mais ta magnificence
Ne peut combler le vide
Des êtres au coeur meurtri.
Sur le rocher, muette sentinelle,
Une croix veille et n'oublie pas.
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Une ferme
au Kharabagh |
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Il pêche
la friture du soir. |
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Elle
fabrique le pain, prépare de délicieuses
pommes de terre pour accompagner la
friture.
Mais il n'y a pas l'eau courante à la
ferme. On va la chercher avec des
jerricanes, à une conduite située à
l'extérieur. On rafraîchit son visage,
le matin, à un "distributeur" ingénieux
mais archaïque, accroché à la façade de
la ferme. Il y a la rivière aux eaux
rapides non loin, où l'on peut se
baigner.
Tableau idyllique à première vue ; mais
le quotidien fait apparaître toute la
difficulté de leur vie : des chemins de
terre impraticables, creusés d'ornières
profondes, encombrés de roches enterrées
et de pierraille rendant toute incursion
de véhicules laborieuse, problématique ;
l'eau surtout, il leur faut de l'eau.
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Edifié au
IVe siècle, le monastère d'Amaras dans
la région de Martouni fut détruit au
cours de nombreuses invasions (perses,
arabes, mongoles, turques). L'église St
Grégoris fut reconstruite au XIXe
siècle. Depuis 1996 la restauration de
l'ensemble du monastère est entreprise.
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Région de
Martakert : à 1100 m d'altitude s'élève
le très beau Monastère de Dadivank dont
la découverte récompense les courageux
qui ont parcouru les routes plus que
chaotiques pour y parvenir !
Cette fois, nous avons bénéficié de
l'aide d'une famille de Martouni qui,
faisant découvrir la région aux cousins,
les uns d'Amérique, les autres du Liban,
nous ont servi de guide. et voilà que la
famille de Martouni sort des voitures
tout ce qu'il faut pour "le khorovatz" !
Un coup de baguette magique et tout fut
prêt en un instant : les femmes à la
préparation des brochettes, les hommes à
la cuisson, les enfants (filles de
préférence) chargés de mettre la table :
rien ne manquait assiettes, verres,
couverts ...
Et on nous invita : très peu
d'hésitation avant de dire "oui" (il se
faisait tard et rien à l'horizon pour
déjeuner, alors ...)
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Shoushi
est un des lieux où les conditions de
vie sont certainement des plus
difficiles. C'est une ville en ruines.
Les habitants logent dans des immeubles
dévastés. Les rues sont souvent
défoncées. Et malgré cela, il se dégage
un charme d'antan. Mais on s'étonne des
sommes investies dans les restaurations
d'églises, quand il y a tant à faire
pour améliorer les conditions de vie des
habitants ?
L'hôpital est dans un état de
délabrement incroyable, mais une équipe
de médecins arméniens venus de France
apporte son aide (matériel divers), ses
conseils depuis déjà 3 ou 4 ans pour sa
rénovation. J'ai rencontré l'équipe
complète qui logeait sous le même toit
que moi, chez Saro et Hasmik, nos hôtes
: cela se pratique beaucoup, tant pour
le couchage des personnes que pour la
restauration. Les prix pratiqués sont
bas, comparativement à ceux d'un hôtel
ou d'un restaurant.
Il fallait débourser 5000 drams pour la
nuit, 2000 drams pour les repas partagés
avec la famille. (1 euro = 460 drams
env.). |
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