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HISTOIRE DE L'ARTSAKH (KARABAGH)

 

LE KARABAGH ARMÉNIEN PARTIE INTÉGRANTE DU HAYASTAN (Arménie-1919)

Frontières, Considérations Géographique et Économiques

            Le Karabagh ( Pierre Froide en français, "suggestion") fut annexé à la Russie à la fin de la guerre russo-persane de 1808-1813. En 1867, la Transcaucasie étant divisé en cinq provinces, la région fut rattachée à la province  d'Elisavetpol. A peine arrivé sur le trône en mai 1882, Alexandre III entreprend une politique répressive à l'égard des peuples non slaves et incite les Tartares à déposséder les Arméniens de leurs Terres. Sous Nicolas II, cette politique est poursuivie. En juin 1903, on assiste  à la confiscation des biens de l'Église Arménienne. Du 19 au 21 février 1905, 10.000 Arméniens sont massacrés à Bakou.

        D'après le principe ethnographique, qui est la base de la délimitation des frontières, la frontières entre l'Arménie (Hayastan) et l'Azerbaïdjan suit essentiellement la ligne qui sépare la zone des plaines de celle des régions montagneuses. Elle commence prés du village de Balakend (district de Kazakh), là ou prend fin la frontières arméno-géorgienne et suit la direction E.S.E., jusqu'au village arménien de Tchaily (à 8 kms ouest du village de Terter).

   Sur tout le parcours indiqué, la  frontière suit la ligne de partage ethnographique qui sépare les contrées peuplées  d'arméniens de celle dont la population est en majorité Tartare.

 

        A partir du village de Tchaily, la frontière fléchit nettement vers le sud jusqu'à la montagne d'Askéran, là ou commence une grande poche qui le long du sommet des montagnes Plou-Tapa et Argiunach descend vers le village de Khalaplou (2 kms au nord de la ville de Djébrail) et de là remonte vers le nord-ouest jusqu'au sommet de la montagne Grand-Kirs, ou la poche prend fin. De là, la frontière se dirige vers le sud-ouest, le long de la rivière Milkhalev, touche la montagne Mazmazak, forme une petite poche vers l'ouest jusqu'à la montagne Guenertadach et descend vers la frontières persane (le cours de l'Arax) en passant par les montagnes Kar-Schalvar et Sagyrt. La partie montagneuse des districts de Kariaghine et de Zanguezour est attribuée à l'Arménie et les plaines aux Tartares; cette délimitation découle des considérations ethnographiques. 

        L'altitude de ces régions varie entre 500 et 5.200 m. au-dessus du niveau de la mer, à partir de 2.500 m. d'altitude la neige ne fond jamais et le climat ressemble à celui des contrées polaires. Dans la zone qui s'étend de 1.900 m. jusqu'à 2.500 m. d'altitude, nous trouvons des pâturages alpins où le froid ne permet pas la culture du blé, encore plus bas se trouve une zone où le climat est tempéré et correspond à celui de l'Europe centrale, les habitants de cette zone sont sédentaires et s'adonnent à la culture du blé et  à l'élevage. Le territoire arménien ne possède de ce côté q'une partie comparativement insignifiante de la zone de 900 à 500 m. d'altitude qui offre tous les avantages du climat chaud tempéré, là nous cultivons la vigne et les arbres fruitiers. Encore plus bas, commence la zone subtropicale, pourvue d'une irrigation artificielle, où l'on cultive le coton et différentes plantes de prix, sur  cette zone d'un bout à l'autre les Tartares y forment une majorité absolue. Le sol de la plaine d'Azerbaïdjan est extrêmement fertile et riche, par contre, le sol de la région des montagnes, qui appartient aux Arméniens, est presque partout peu fertile, et l'irrigation est difficilement praticable.

       

        Les données naturelles climatiques et orographiques ci-dessus sont la base de la vie économique de la population arménienne. Depuis plus de 25 siècles, cette population arménienne, comme celle des autres parties de l'Arménie, est sédentaire et s'adonne à l'agriculture. La grande tragédie de la vie des Arméniens est la lutte séculaire pour la défense d'une culture essentiellement agricole contre les peuples nomades, cette lutte a conservé toute son âpreté aujourd'hui, elle entrave le progrès de la technique agricole et paralyse la vie économique de tout un pays. Les nomades éleveurs de bétail qui passent l'hiver dans les steppes basses de la République d'Azerbaïdjan ont été de tout temps attirés vers les pâturages alpins situés de 1900 à 2500 m. au coeur même des régions peuplées uniquement d'Arméniens. 

 

          Dans une partie de ces plaines fertiles d'Azerbaïdjan, les Tartares ont organisé de puis 25 ans une irrigation artificielle (grâce aux rivières du Karabagh) qui a rendu la prospérité économique aux habitants, l'agriculture y est dans un état fleurissant, coton, arbres fruitiers, plantes subtropicales, y sont cultivés avec succès. l'autre partie dépourvue d'irrigation, dont la superficie représente approximativement 785.000 hectares, sert de pâturages d'hiver aux troupeaux des Tartares nomades. Au printemps, aussitôt que l'herbe sous l'action de la chaleur commence à se dessécher, les Tartares se préparent à migrer avec leurs troupeaux vers les pâturages alpins. La plus grande partie des troupeaux se dirigent vers les versants de la grande chaîne du Caucase dans les limites de l'Azerbaïdjan et du Daghestan, d'autres émigrent vers les montagnes du Karabagh et du Zanguezour en Arménie. Ces centaines de milliers de bétail affamé traversent les villages arméniens, les terres ensemencées et les champs de blé.

 

        La population locale composée d'agriculteurs arméniens, voit dans cette migration de bétail un fléau contre lequel il est nécessaire de se défendre les armes à la main. Les agriculteurs se préparent donc à la lutte armée. A l'aspect de la verdure fraîche, les troupeaux affamés s'y jettent avec avidité et une guerre effroyable commence alors entre nomades et sédentaires. Ces conflits perpétuels recommençant chaque printemps et chaque automne, ne font qu'intensifier la haine que nourrissent les Tartares aux Arméniens.

        Cette lutte dont l'origine était purement économique s'est compliquée peu à peu de considérations politiques et nationales, depuis la seconde moitié du 19ème siècle, elle revêt un caractère politique, organisée, âpre et implacable, elle sévit entre Tartares et Arméniens. La libération du cultivateur arménien des invasions périodiques des Tartares avec leur troupeaux affamés est une condition sine qua non de la renaissance économique et politique de l'Arménie. 

 

         Les représentants de l'Azerbaïdjan, en discutant la question des nomades, s'efforcent de démontrer la nécessité de cette migration qui d'après eux, s'impose à la population des steppes, car disent-ils de cette façon non seulement les nomades procurent de la nourriture  à leur bétail, mais combattent la malaria qui, s'ils restaient dans la plaine pendant l'été décimerait les troupeaux. En se basant sur cette argumentation, les Azéries réclament la réunion du Karabagh et du Zanguezour  à l'Azerbaïdjan, deux régions qu'habitent 355.000 Arméniens pour les besoins de 122.000 Tartares. L'argument n'est pas probant puisque la médecine connaît d'autres méthodes pour combattre la malaria.

 

         L'élevage nomade répond si peu aux exigences de nos jours que la population Tartare elle-même, commence à le comprendre et à organiser l'irrigation artificielle de la plaine, elle devient peu à peu sédentaire et s'occupe d'agriculture (surtout de la culture du coton) sur les mêmes terrains qui servaient autrefois de pâturage d'hiver au bétail. La pratique leur a démontré que l'agriculture à formes fixes rapporte plus que l'élevage nomade. Depuis, ces Tartares  ne craignent même plus la malaria. Les considérations de l'économie d'état et celle du progrès général d'un pays exigent que les pâturages alpins soient exploités par  la population qui habite cette zone, cette expérience plusieurs fois millénaires chez les Arméniens,  correspond à celle des pays "civilisés" d'Europe.

 

          Les pâturages du Karabagh et du Zanguezour qui forment le sujet de controverse entre les deux républiques ont une superficie de 327.000 hectares. En mettant de coté les terrains inutilisables ou stériles ainsi que ceux qui sont exploités, nous obtenons à peu prés 108.000 hectares. Cette superficie représente les besoins des Tartares d'Azerbaïdjan.

 

          D'après les éléments scientifiques, une dessiatine (1hectare1/2) de pâturages alpins de Transcaucasie ne peut nourrir qu'une pièce de gros bétail à cornes ou 5 pièces de petit bétail pendant trois mois. Par conséquent, tout le problème se réduit à la question de trouver des pâturages pour 100.000 pièces de gros bétail ou 500.000 brebis pendant trois ou quatre mois.

 

Peut-on reconnaître à cette argument une valeur quelconque quand il s'agit de la libération 

d'un peuple opprimé ? 

 

Respirer l'air de la montagne pour  100.000 pièces de gros bétail vaut plus que la vie de 

355.000 êtres humains ?

 

           Même si le problème de la pâture pour 500.000 brebis ait une importance économique primordial pour les Tartares, il y a sur les versants du grand massif du Caucase suffisamment de superficie de terrain pour accueillir dix fois, le nombre de brebis actuelles, pâturages devenus vacants après le départ de 200.000 émigrants russes.

 

           Voilà 70 ans avant, les arguments qui déclencha une guerre sans merci, poursuivi aujourd'hui encore pour des considérations  économiques et géostratégiques qui gangrènent et détruits des milliers d'êtres humains.

 

PRINCIPALES DATES A RETENIR

 

Décembre 1918 - le Haut Commandement Britannique ordonne au gouvernement arménien d'arrêter tous les mouvements de l' Armée d'Arménie et laisse l'Armée d'Azerbaïdjan poursuivre l'occupation du Karabagh. Durant la même période, le gouvernement Azéri proclame l'annexion du karabagh et y envoi un Gouverneur Général, sous couvert du Haut Commandement des Alliés.

 

19 Février 1919 - L'Assemblée Nationale Arménienne du Karabagh, réunie à Chouchi repousse avec une légitime indignation toute prétention de l'Azerbaïdjan au sujet du Karabagh arménien en vertu du principe des nationalités proclamé tant de fois par les puissances de l'Entente.

 

Avril 1920, Soviétisation de l'Azerbaïdjan, défaite des armées Turco-Azéri et Britannique.

 

Depuis 1923, le HAUT-KARABAGH (ou ARTSAKH en arménien) uniquement, devient une région autonome enclavé dans la République Soviétique Socialiste d'Azerbaïdjan.

 

   Les anciennes régions du Hayastan, l'Outik et le Siounik sont  intégrés à la R.S.S. d'Azerbaïdjan

 

LE KARABAGH DU POINT DE VUE HISTORIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE

     Considérations historiques - Considérations stratégiques

    Considérations Historiques - Depuis que l'histoire de l'Arménie nous est connue, avant même notre ère, le Karabagh a figuré comme partie essentielle de l'Arménie sous le nom de trois provinces : Siounik, Artsakh et Outik. La vie nationale y a toujours été intense, un esprit national tout distinct s'y est élaboré au cours des siècles, et à maintes reprises le Karabagh a présidé aux destinées de l'Arménie. C'est une des contrées arméniennes dont la population a toujours gardé une fidélité inébranlable à la patrie ; elle est restée pure de tout mélange avec les peuples voisins et elle a rarement émigré. Les siècles  se sont succédés et le caractère national ainsi que la physionomie morale de cette population sont restés intacts jusqu'à nos jours, en dépit des invasions et des assauts perpétuels des peuples étrangers.

    Uni par les liens géographiques et topographiques au haut plateau arménien, le Karabagh y est attaché par son histoire et sa civilisation. Il forme avec les populations de l'Ararat une seule famille, de même origine et religion et ayant les mêmes traditions. Les pierres tombales (khatchkars) et autres vestiges historiques découverts par les chercheurs prouvent que depuis le début, la culture de ce pays est par le groupement ethnographique de son peuple, identique avec la culture de l'ancien VAN. Lorsque certaines parties de l'Arménie ont succombé sous les assauts des hordes venues de l'Asie Centrale, l'idée de l'indépendance et de l'unité arménienne s'est concentrée dans le Karabagh ; c'est alors que des principautés indépendantes se sont formées dans cette région montagneuse ; elle sont connues sous le nom de "Mélik du Karabagh". Ces principautés ont été au cours des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècle, le dernier refuge de l'identité nationale arménienne.

 

        Lorsque les Perses entrèrent en possession s'une partie de l'Arménie, ils trouvèrent parmi  ces possessions la région montagneuse du Karabagh, habitée par une population arménienne guerrière, qui aidée par la configuration du pays avait pu, défendre sous la direction de ses chefs, son indépendance les armes à la main. Les Perses comprirent qu'il y avait là une population farouchement attachée à ses seigneurs et à ses libertés et qu'il ne serait pas facile de les soumettre. Ils eurent donc la sagesse de renoncer à l'administration directe de cette région et de lui conserver son autonomie, en laissant ces principauté montagneuses subsister sous la direction de leurs chefs nationaux. C'est ainsi que se maintinrent, jusqu'au 18ème siècle, cinq principautés arméniennes qui furent avec les montagnes du Taurus et de Sassoun, les derniers refuges de l'indépendance ou de l'autonomie arménienne.

 

    Ces cinq principautés, qui chacune était dirigée par une famille qui reçut le titre de Mélik (ou Prince), étaient celle de Gulistan gouvernée par la famille Mélik Béglarian, celle de Djraberd gouvernée par la famille Mélik Israëlian, celle de Khatchen gouvernée par la famille Mélik Hassan Djalalian, celle de Varanda gouvernée par la famille Mélik Chahnazarian et celle de Tizak gouvernée par la famille Mélik Avanian.

 

       

    L'union des principautés du Karabagh, en accord avec le Catholicossat Arménien, a engagé des négociations diplomatiques, d'abord avec l'Europe et ensuite avec la Russie. L'histoire de cette période est pleine d'épopées héroïques et de luttes interminables qui font la gloire du peuple arménien. Ces luttes ont continué jusqu'au jour où le Karabagh est passé définitivement sous la domination russe. La Russie avait promis, au début, de reconnaître l'indépendance des "Méliks Arméniens", mais par la suite s'est soustraite de ses engagements, ce qui a provoqué depuis, des protestations contre le régime russe.

 

    Considérations stratégiques : Les frontières Nord-est de l'Arménie (Hayastan) resteraient sans défense si le Karabagh n'en faisait pas partie. Une invasion quelconque, une fois arrivée aux montagnes du Karabagh, gagnerait sans aucun obstacle le coeur même de l'Arménie. Les montagnes du Karabagh sont les murailles de fer qui donnent accès à l'intérieur et dont la possession serait une menace perpétuelle pour l'indépendance naissante de l'Arménie. C'est une situation de fait, issue des conditions géographiques et topographiques du pays. Le Karabagh est la prolongation directe du haut plateau arménien, dont il forme la défense naturelle et stratégique. C'est un fait confirmé aussi par les évènements historiques. Les luttes auxquelles nous avons fait allusion démontrent clairement à quel point le Karabagh est indispensable à la défense de toute l'Arménie. Lors même que diverses parties du pays ont été soumises par les assaillants, le Karabagh est resté in conquis. Détacher ce pays de l'Arménie, serait non seulement briser son unité physique et géographique et fractionner l'ensemble de sa culture, mais aussi livrer l'Arménie sans défense aux intentions étrangères. Le monde a constaté au cours de le Grande Guerre, et à quel prix,  que la Nation Arménienne est un rempart contre le pantouranisme agressif. Or, du côté de la Transcaucasie Orientale, du Daghestan et des plaines caspiennes, un péril perpétuel menace l'Arménie, ces régions ayant toujours l'irrésistible tendances de s'unir aux Turcs pour former un monde compact. Ce rôle défensif du Karabagh a été mis en relief particulièrement lors de la dernière invasion turque au Caucase. Au printemps de 1918, l'armée de Nouri Pacha n'a pas pu pénétrer au Karabagh où la population arménienne, après une résistance héroïque et victorieuse est parvenue à organiser un gouvernement arménien local.

 

    Les turcs de nos jours ont d'ailleurs pris soin d'effacer de toutes cartes géographiques toute relation au grand Taurus Arménien, grand plateau délimitant les frontières naturelles de l'Arménie Ouest.

          

     Par ailleurs le projet Turco-Américain, qui consiste à échanger une partie du Haut-Karabagh (Artsakh) avec le Zanguezour constituerait la perte définitive de nos territoires vitaux, et à terme l'extinction complète de notre Nation. 

Les considérations ethnographiques au Karabagh en 1919 

           Le gouvernement Russe a eu pour tradition, depuis la conquête du Caucase, de créer des divisions administratives telles que les populations tartares et arméniennes s'y trouvent mêlées et enchevêtrées, de manière à ne pas former des groupements ethniques homogènes et de na pas entretenir des velléités nationales. Ainsi, il a réuni des plaines à des régions montagneuses, des milieux géographiques et physiques tout à fait différents, des cultures et des moeurs antagonistes. Il est d'une impérieuse nécessité de corriger cette oeuvre artificielle de l'autocratie russe, produite de la fameuse maxime Divide e imperial.

        Il y a là deux peuples foncièrement différents: l'Arménien et le Tartare. L'Arménien habite la montagne, le Tartare la plaine. La population de ces hautes régions ainsi que les districts d'Elisaveypol, de Djévanchir, de Chouchi et de Kariaguin compte près de 199.000 Arméniens. Une partie du district de Kariaguin est réunie à l'Arménie parce que, en premier lieu, elle fait partie de l'ensemble géographique du Karabagh, et en second lieu, la population est exclusivement arménienne soit 22.000 habitants.

       Voilà donc donc la partie centrale du Karabagh, à laquelle se joignent deux districts, d'un coté la partie montagneuse de Kasakh et de l'autre le Zanguézour. là aussi la population arménienne prédomine ; pour 72.000 hab., 61.000 sont Arméniens, 9.000 sont Tartares et 2.000 de diverses populations. Au Zanguézour, sur une population de 150.000 hab., 100.000 sont Arméniens, 50.000 sont Tartares et Kurdes, donc sur l'ensemble de ces territoires et sur une population totale de 488.000 habitants, 355.000 sont Arméniens et 122.000 sont Tartares ou Kurdes.

     Les considérations physiques, géographiques, historiques, stratégiques et surtout ethnographiques, démontrent donc que ces territoires sont évidemment arménien. Le gouvernement de l'Arménie ne pourra en aucun cas admettre que ces territoires soient détachées de l'Arménie et deviennent la possession d'autres peuples contre les quelles  le peuple arménien c'est défendus depuis tant d'années.

     D'ailleurs, l'Assemblée Générale des Arméniens du Karabagh réunie dans la capitale de Chouchi, le 19 février 1919, a rejeté avec une indignation légitime toute revendication de l'Azerbaidjan concernant le Karabagh arménien que la dite assemblée a déclaré partie intégrante de l'Arménie, en vertu même des principes des nationalités. L'Assemblée a chargé la délégation de la République d'Arménie de portée cette décision à la connaissance des Alliés.

        Au nom de nos populations martyrisées, nous avons le devoir d'avertir respectueusement la Conférence de la Paix que toute solution contraire aux légitimes aspirations du peuple arménien deviendrait une sources de nouvelles convulsions et des troubles perpétuels.

EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE EN ARTSAKH DE 1923 à 1988

LE PLAN TURCO-AZERI DE 1920 A NOS JOURS

Le 20 février 1988 - Décision et vote du Conseil Régional pour l'autodétermination du Nagorny-Karabagh

Le 28 février 1988 - Massacres et Exode des populations Hays des villes de Soumgaït et Bakou

Fin novembre 1988 - Pogrom anti-arméniens de Kirovabad (Azerbaïdjan)

Janvier 1990 - Pogrom anti-arménien à Bakou (Azerbaïdjan) 

Du 1er Mai au 19 Août 1991 - Intervention des forces Russes et Azéries dans le Nord de l'Artsakh

Le 2 septembre 1991 - Proclamation officielle d'indépendance de la République d'Artsakh et

de la région de Chahoumian (Haut-Karabagh)

 

 

Extraits et analyse du rapport de la délégation arménienne devant les pays de l'Entente en 1919 concernant le Karabagh    

par M. Arménag APRAHAMIAN

 

Pour en savoir plus

Shahoumian 1991

Sketches of Karabakh Soldier

 

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