Le 22 juillet 1918,
le Ier Congrès des Arméniens du Karabagh est convoqué. Les
résolutions les plus importantes du Congrès seront la Déclaration du
Haut-Karabagh comme partie intégrante de la République d'Arménie
et la formation du Conseil national (gouvernement) du
Haut-Karabagh.
DECEMBRE 1918, le Haut Commandement
Britannique ordonne au gouvernement arménien d'arrêter tous les
mouvements de l' Armée d'Arménie (sous les ordres du Général
Antranig Ozanian) et laisse l'Armée d'Azerbaïdjan poursuivre
l'occupation du Karabagh.
Durant la même période, le gouvernement Azéri proclame l'annexion du
karabagh et y envoi un Gouverneur Général, sous couvert du Haut
Commandement des Alliés.
Le 21 février 1919,
le Conseil national reçoit un télégramme du général Thomson,
commandant en chef de l'armée britannique à Bakou, lui demandant de
reconnaître l'autorité de l'Azerbaïdjan sur le Karabagh. Le Conseil
national refusera de la reconnaître.
Le 23 avril 1919,
le général britannique Shuttleworth qui deviendra par la suite
commandant des troupes britanniques à Bakou arrive à Chouchi. Au
cours des négociations avec le président du Conseil national,
A. Chakhnazarian, Shuttleworth déclare : "Je vous préviens que tout
excès contre l'Azerbaïdjan constitue une attaque contre
l'Angleterre. Nous sommes suffisamment forts pour vous obliger à
nous obéir." Le Ve Congrès du Karabagh, convoqué à ce moment,
rejette cet ultimatum.
Le 26 août 1919,
le VIIe Congrès du Karabagh, sous la pression britannique,
conclut un accord provisoire avec le gouvernement d'Azerbaïdjan. Aux
termes de ce traité, le Haut-Karabagh fera temporairement partie de
l'Azerbaïdjan jusqu'à la résolution de la question de la partie
montagneuse du Karabagh à la Conférence de paix de Paris. L'accord
ne modifie pas le statut du Haut-Karabagh, qui conserve son statut
d'entité politique indépendante. Cet accord sera l'un des facteurs
qui pousseront la Société des Nations à inscrire la question du
Haut-Karabagh à l'ordre du jour de la Conférence de paix de Paris.
Au début de l'année 1920,
l'Azerbaïdjan déplace de grandes unités de son armée régulière et de
nombreuses formations irrégulières à la frontière du Haut-Karabagh.
Le 19 février 1920,
des représentants azerbaïdjanais s'adressent au conseil national du
Karabagh en lui demandant de résoudre immédiatement la question de
l'intégration définitive du Karabagh à l'Azerbaïdjan.
Du 28 février au
4 mars 1920
a lieu le
VIIIe
Congrès du Karabagh. Le Congrès rejette la demande de l'Azerbaïdjan.
Par la suite, les troupes moussavatistes, renforcées par l'armée
régulière turque, lanceront une opération militaire à grande échelle
contre le Karabagh. Le 23 mars 1920, les troupes
turco-azerbaïdjanaises prennent Chouchi, capitale du Karabagh, et
massacrent plus de vingt mille Arméniens.
Le 23 avril 1920,
le IXe Congrès du Karabagh est convoqué. Il annule l'accord
du 26 août en raison de l'agression organisée par les troupes
azerbaïdjanaises de la population pacifique du Karabagh et des
massacres de la population de Chouchi et de certains villages. Le
Congrès déclare aussi l'unification du Haut-Karabagh avec l'Arménie
dont il fait partie intégrante.
Projet de Résolution
du Conseil de l'Europe
Nous citons,
1. L’Assemblée
parlementaire regrette que, plus de dix ans après le début des
hostilités, le conflit qui affecte la région du Haut-Karabakh soit
encore non résolu. C’est le statu quo pour des centaines de milliers
de personnes déplacées, qui vivent dans des conditions misérables.
Des portions considérables du territoire azerbaïdjanais demeurent
occupées par les forces arméniennes et des forces séparatistes
conservent le contrôle de la région du Haut-Karabakh.
Mais voilà que 85 ans après, des représentants anglais (sous couvert
de M. David ATKINSON) au Conseil de l'Europe, prétendent que des
portions du territoires arméniens d'Artsakh, libérées du joug azéri
et de l'extermination de ces habitants en 1993-1994, seraient à ce
jour occupées par les Arméniens.
Le Conseil National Arménien demande à l'ensemble de la Nation
Arménienne d'intervenir de toutes les façons possibles, pour que
cesse ces chantages odieux qui entraîneraient les populations
civiles arméniennes vers un nettoyage ethnique de la région à
l'exemple du Nakhitchévan, plus que jamais nous devrons faire face à
ces menaces, c'est une question de sécurité nationale.